[ ÉDITORIAL ]
|
Les médecins appréhendent « l’ubérisation » de la santé
À l’instar des autres secteurs, un vent d’« ubérisation » semble souffler de plus en plus fort sur le secteur de la santé, et ce en dépit de ses spécificités et ses aspects éthiques.
À Los Angeles par exemple, l’application Heal permet d’avoir un spécialiste à domicile avec une facilité déconcertante. Cette application appelée par ses utilisateurs l’"Uber des médecins" inquiète les praticiens de la ville puisqu’elle permet au malade d’avoir en moins d'une heure, un médecin de son voisinage. Ces plates formes sont opérationnelles 24 heure sur 24 et 7 jours sur 7.
Les start-up multiplient leurs offensives en mettant à la disposition des patients une pléthore d’applications qui viennent s’immiscer entre les professionnels de santé et leurs patients. Pour évaluer la conformité de ces nouvelles prestations médicales mises à la disposition des patients français, le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) a lancé le 18 décembre 2015 une mission pilotée par le Docteur Jacques Lucas, vice- président, délégué général aux systèmes d’information en santé. Cette mission fait suite à la mise en ligne du site Internet deuxiemeavis.fr, d’un service de téléconsultation proposé par des assureurs privés et de nombreux services de téléconseils personalisés.
Le rapport de cette mission qui a été publié par le CNOM le 12 février 2016, contient dix propositions concrètes pour favoriser le développement de la télémédecine et l’e-santé au quotidien, et les intégrer dans le cadre du parcours de soins. Dans ce même document, le CNOM préconise la régulation des prestations ouvertes par des sociétés intermédiaires à vocation commerciale.
En élaborant de telles recommandations, le conseil a répondu favorablement aux attentes de ses ressortissants dont 70% souhaitent l’intégration du numérique dans l’organisation des soins sur les territoires.
Ces plates-formes et ces services, une fois régulés dans l’intérêt du patient, pourraient permettre aux médecins d’avoir à leurs dispositions de précieux outils qui vont contribuer à l’amélioration de la prise en charge des malades. Et qui sait, peut être que ces nouvelles plates-formes pourraient permettre d’atténuer l’impact de la désertification médicale, d’améliorer l’observance aux traitements et la prise en charge des maladies chroniques qui constituent un vrai défi pour le corps médical.
Ces nouveaux services ont timidement commencé au Maroc à l'image de la prise de rendez-vous. On ose espérer que la profession finira par mettre en place les mécanismes nécessaires à la régulation de ces nouveaux services et anticiper le tsunami qui risque de déferler sur le secteur médical dans toutes les régions du monde.
Abderrahim DERRAJI
|
|
|
Revue de presse
|
Le Maroc : hub de l’activité GSK au Maghreb
Le laboratoire GlaxoSmithKline (GSK) souhaite renforcer son activité en Afrique, à travers notamment l’expansion de sa structure et de son investissement sur le Maghreb. Pour réaliser cet objectif GSK a lancé, le 11 février, à partir de son siège à Casablanca-Maroc, le hub GSK Afrique du Nord.
GSK saisit ainsi l’opportunité qu’offre le Maroc, d’être une plateforme privilégiée d’entrée en Afrique. «En faisant du Maroc son siège Afrique du Nord, GSK renforce sa présence au Maroc, où il est placé deuxième dans l’industrie pharmaceutique et celle de l’Algérie et de la Tunisie. Il conforte, ainsi sa position d’acteur économique important du secteur de la santé et un des leaders mondiaux dans de nombreux domaines thérapeutiques à travers une offre de produits innovants, de qualité et à prix accessible», explique l’entreprise internationale déjà présente au Maroc.
Pour rappel, GlaxoSmithKline dispose de 1.200 marques de médicaments de prescription, de vaccins et de produits de santé grand public. La multinationale emploie 100.000 personnes dans 116 pays et ses produits sont distribués dans plus de 125 pays.
Source : http://www.leseco.ma
Lire la suite
|
|
|
L’accès aux antimicrobiens de qualité est menacé dans les pays à faible revenu
L’accès aux antimicrobiens de qualité garantie, considéré comme faisant partie du droit fondamental à la santé, est souvent menacé dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Le manque d’accès aux instruments nécessaires pour poser le bon diagnostic et prescrire les antimicrobiens adaptés, venant s’ajouter à la faiblesse des systèmes de santé, accentue encore le défi à relever par les prescripteurs. Des interventions fondées sur des bases factuelles au sein de la communauté et dans les établissements de santé peuvent accroître l’accès aux antimicrobiens correctement prescrits.
Les principaux facilitateurs de financement, de gouvernance et d’encadrement pérennes au niveau mondial seront nécessaires pour ouvrir l’accès tout en prévenant un usage abusif des antimicrobiens.
Source : The Lancet
Lire la suite
|
|
|
Restaurer le microbiote des bébés nés par césarienne
Selon que l'enfant nait par voie basse ou par césarienne, son microbiote intestinal ne sera pas le mêmes. Quand le nouveau-né a parcouru le chemin que la nature lui avait assigné, son microbiote ressemble à celui du vagin maternel; là où le bistouri aura été nécessaire il ressemble plutôt au microbiote cutané maternel. Or plusieurs études épidémiologiques ont montré chez les bébés nés par césarienne un risque accru de désordres métaboliques et immunitaires (obésité, asthme, allergies, déficits immunitaires).
Maria Dominguez-Bello, professeur de médecine aux universités de New York et de Porto Rico, a mené une étude pour tenter de restaurer tout ou partie du microbiote chez les enfants nés par césarienne en les exposant ex utero aux fluides vaginaux maternels. L'étude, publiée début février dans Nature Medicine, a impliqué 18 enfants et leurs mères: sept bébés étaient nés par voie basse et onze par césarienne. Parmi ces derniers, quatre ont été dans les minutes suivant l'extraction «lavés» (sur le visage puis l'ensemble du corps) avec des compresses stériles ayant auparavant «incubé» durant une heure dans le vagin de la mère. Puis des échantillons de bactéries cutanées, orales et anales des bébés et de leurs mamans ont été régulièrement prélevés et analysés, pendant un mois, pour les comparer.
Résultat de ce travail étonnant: les bébés nés par césarienne mais exposés aux fluides vaginaux maternels présentaient des bactéries plus riches que les autres. L'étude des échantillons cutanés et oraux permettait même de les classer dans la catégorie «nés par voie basse».
Il faudra confirmer ces résultats sur un nombre plus important d'enfants et suivre à plus long terme l'évolution de leur microbiote. Mais «nous avons apporté la preuve de principe que les bactéries des enfants nés par césarienne pouvaient être partiellement restaurées», se réjouissent les auteurs.
Lire la suite
|
|
|
Les applis investissent le domaine de santé
La 3ème édition des Trophées de la santé mobile, qui a eu lieu à Paris, a distingué les applications innovantes et objets connectés.
Au total, près de 700 participants se sont pressés à cet évènement réunissant la crème des start-ups françaises en santé connectée, et récompensant 6 d'entre elles lors d'une cérémonie de clôture.
C'est le cas de l'application Novi-Chek (Roche Diabetes Care), qui a remporté le trophée de l'application destinée aux patients et qui permet d'éduquer et de sensibiliser au diabète de type 1. Mon coach douleur, application de suivi des douleurs liées au cancer par le patient, a été récompensée, de la même manière que Donneur d'organes, qui donne la possibilité de créer une e-carte de donneur et d'informer ses proches sur son engagement. L'application eReport s'est vue attribuée le trophée de l'application destinée aux professionnels de santé car elle leur permet notamment de signaler rapidement aux autorités de santé les effets indésirables d'un médicament. Enfin, le Grand trophée revient à
e-Pansement, une application qui aide médecins et infirmiers à choisir le bon pansement en fonction du type de plaies.
Rien qu'en France, il existe sur le marché déjà plus de 11 000 applications de santé et près de 50 objets connectés.
Même s'ils n'ont pas gagné de trophée, d'autres projets ont retenu l’attention.
Le premier, Pharmao, est une application gratuite qui permet d'envoyer une ordonnance à la pharmacie de son choix via son smartphone, puis de récupérer sa commande lorsqu'elle est prête. En moyenne, vingt minutes sont nécessaires entre l'envoi de l'ordonnance et la réception des médicaments. L'application est également capable de rappeler à son utilisateur que le moment est venu de prendre son traitement par le moyen d'un signal sonore. Pharmao a déjà été téléchargée plus de 50000 fois et traite actuellement 50 à 100 ordonnances par semaine dans 150 villes françaises, selon son fondateur Nicolas Schweizer.
Lancée en novembre 2014, la start-up Liva a mis au point un bracelet connecté (MyQRV) qui permet à chacun de renseigner ses informations de santé - personnes à contacter en cas d'urgence, allergies, antécédents, traitements en cours, glycémie, poids,... - et de les partager via un QR code unique gravé sur un bijou. A chaque fois qu'une personne flashe ce code avec son smartphone, elle a accès à la fiche renseignée par le propriétaire du bracelet.
Source : http://sante.lefigaro.fr
Lire la suite
|
|
|
La banane : un modèle pour dépister les tumeurs de la peau
La peau de banane, comme la peau humaine, contient la tyrosinase. Cette enzyme, notamment produite par les deux enveloppes, provoque l’apparition de taches noires sous l’effet du rayonnement solaire.
Sur le fruit, cette coloration traduit habituellement un processus naturel de brunissement. Mais sur la peau, révèlent des chercheurs de l’École polytechnique de Lausanne (Suisse), elle peut aussi trahir la présence d’un mélanome. En effet, lorsqu’un dysfonctionnement se produit dans la régulation de la tyrosinase responsable du bronzage, le mélanome - tache très foncée - apparaît.
C’est cette analogie chimique qui a donné l’idée à la chimiste Tzu-En Lin de mettre au point une technique d’imagerie visualisant la présence et la répartition de la tyrosinase à la surface de la peau. D’abord testé sur des bananes mures, puis sur des biopsies humaines, le mini-scanner vient caresser la surface de la peau pour mesurer la réactivité de l’enzyme et traquer d’éventuelles tumeurs.
La prochaine étape du développement de cet outil inspiré par la nature serait la mise au point d’un scanner qui non seulement dépistera les tumeurs, mais les éliminera.
Source : www.lequotidiendupharmacien.fr
Lire la suite
|
|
|
|