Selon la délégation provinciale de la Santé, des projets de santé dans la province de Taounate ont été réalisés dans le cadre de partenariats avec plusieurs intervenants.
Ces projets portent sur la construction, la restauration et l’équipement d’un certain nombre d’établissements de santé dans l’objectif de renforcer l’accès de la population aux services de soins.
Ainsi, les infrastructures de santé dans la province ont été renforcées par un centre régional d’hémodialyse réalisé avec un budget de 12 millions de dirhams.
Construit sur un terrain de 1.300 m2, dont 860 M2 couverts, ce centre d’une capacité d’accueil de 27 lits est doté d’une vingtaine de générateurs de dialyse.
Profitant à une centaine de patients, il vise le rapprochement des services médicaux des citoyens et l’allégement des coûts de soins et de transport pour la population de cette province.
Il a été procédé aussi à la construction et l’équipement du centre psychothérapeute de Taounate avec des investissements de l’ordre de 1,8 million de dh. Cet établissement, relevant de l’hôpital provincial de Taounate, a pour objectif de dispenser des soins de qualité en proposant une nouvelle approche dans la prise en charge de la maladie mentale avec le crédo de soins innovants dans le respect de la dignité des malades.
Dans la perspective d’améliorer la qualité des soins dans les différentes communes, il a été procédé de même à la mise à niveau de l’unité des urgences de proximité à Tissa et Kariat Ba Mohamed, ainsi que la restauration de plusieurs logements de fonction avec des investissements de plus de 300.000 DH.
Le réseau hospitalier de Taounate comprend particulièrement l’hôpital provincial de la ville d’une capacité d’accueil de 70 lits, l’hôpital de Ghafsay (45 lits) et 75 centres de santé, répartis entre les différentes communes rurales et urbaines de la province.
Source : http://lavieeco.com

Une étude pilote menée sur 12 patients, dirigé par le Pr René Yiou, du service d'urologie de l'hôpital universitaire Henri-Mondor, a montré que la greffe de cellules souches pourrait être le traitement de la dysfonction érectile consécutive à une ablation de la prostate.
Les chercheurs ont injecté dans le corps caverneux des patients des cellules souches prélevées dans leur propre moelle osseuse, afin de réparer les lésions cellulaires péniennes causées par la prostatectomie radicale.
Le principal objectif était de vérifier la faisabilité et la tolérance de ces injections chez des patients pour qui le dysfonctionnement érectile était considéré comme irréversible, car non répondeur aux traitements classiques : injection de prostaglandines, sildénafil ou utilisation d'une pompe à érection.
Les 12 patients ont été répartis en 4 groupes, correspondant à des doses croissantes de cellules souches injectées. Au bout de 6 mois de suivi, les auteurs observaient une amélioration significative de la qualité de leurs rapports sexuels, objectivée par la réponse à un auto-questionnaire. Le score moyen de qualité des rapports est en effet passé de 7,3/30 avant la greffe à 17,4/30 six mois plus tard. La satisfaction vis-à-vis des rapports sexuels a également augmenté (6,8/10 contre 3,8/10) de même que la qualité de l'orgasme (6,3/10 contre 3,5/10).
Le retour à la normale du fonctionnement vasculaire a été confirmé par écho-Doppler, et l'amélioration de la qualité de l'érection se maintenait un an après la greffe. Les meilleurs scores sont enregistrés chez les patients ayant reçu les doses de cellules souches les plus importantes.
Source : European Urology

Selon une étude américaine, chez la majorité des enfants qui présentent des lésions cérébrales graves, les dommages ne sont pas causés lors de l’accouchement, mais surviennent après la naissance des bébés. Même une réanimation adéquate ne peut pas empêcher ces dommages.
Les scientifiques de l’Université Loyola, à Chicago dans l’Illinois, ont analysé les dossiers médicaux de 32 nourrissons nés à terme, qui présentaient une paralysie cérébrale sévère et un retard mental. Parmi eux, on comptait 18 cas de chorioamniotite et 14 cas d’anémie sévère.
« Trop souvent, lorsque la responsabilité professionnelle est engagée, l’accent est mis sur les deux dernières heures d’une grossesse à terme normale de 7 000 heures » déclare l’auteur principal, Jonathan Muraskas. Toutefois, les résultats de l’étude laissent penser que les lésions neurologiques sont plus susceptibles de survenir au cours des deux premières heures qui suivent la naissance.
Les analyses ont montré que les gaz présents dans le sang du cordon ombilical de ces enfants étaient normaux. Peu de lésions étaient visibles au niveau de la matière grise profonde du cerveau, consécutives à une infection ou une anémie, ce qui rend le diagnostic difficile à établir avant la naissance. Cela indique que les enfants n’avaient pas subi de lésions cérébrales graves avant la naissance, ont expliqué les chercheurs.
Après la naissance, cependant, les nourrissons n’ont pas été en mesure de faire face aux effets de leur infection ou de l’anémie. Par exemple, les bébés atteints de chorioamniotite ont présenté un sepsis. Une chorioamniotite et une anémie sévères peuvent nuire à l’oxygénation du cerveau et d’autres organes vitaux. Dans ces cas, même les meilleurs efforts de réanimation sont impuissants à empêcher des lésions cérébrales graves, a expliqué M. Muraska.
Source : Journal of Perinatology

La maladie de Creutzfeldt-Jakob est une maladie qui peut être sporadique – avec environ un cas pour un million d’après l’OMS (Organisation mondiale de la santé) – ou transmissible par accident, via son agent causal (le prion).
Les maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer et les maladies à prions présentent des similarités avec la maladie de Creutzfeldt-Jakob: dans toutes ces maladies, des protéines s’agglutinent et recrutent d’autres monomères pour former des agrégats. Ce phénomène est la base du caractère infectieux des prions. Mais dans quelle mesure le peptide bêta-amyloïde de la maladie d’Alzheimer pourrait-il se comporter comme un prion ?
Dans des travaux récents parus en 2015 dans Nature, une équipe de recherche avait déjà suspecté la maladie d'Alzheimer d'être transmissible dans certaines circonstances. En effet, des structures typiques de la maladie d’Alzheimer avaient été observées chez des personnes qui avaient eu une maladie de Creutzfeldt-Jakob suite à un traitement avec une hormone de croissance provenant de glandes de cadavres. Ces chercheurs avaient donc déjà émis l’hypothèse d’une possible transmission des amyloïdes.
C’est pourquoi des scientifiques des universités de Zurich (en Suisse) et de Vienne (en Autriche) ont voulu étudier les cerveaux de patients ayant eu une greffe de dure-mère (une membrane qui entoure le cerveau et la moelle épinière). Malheureusement, comme certains donneurs de dure-mère étaient infectés par des prions, la greffe a transmis cette maladie fatale aux receveurs.
Les chercheurs ont utilisé des techniques d’immunohistochimie pour détecter les plaques amyloïdes dans les cerveaux de sept patients âgés de 28 à 63 ans, tous décédés d’une maladie de Creutzfeldt-Jakob après avoir eu une greffe de dure-mère entre 11 et 25 ans avant leur décès. Les chercheurs ont aussi examiné les cerveaux de personnes qui avaient eu une maladie de Creutzfeldt-Jakob sporadique, pour comparer avec les patients greffés.
Ils ont trouvé des plaques amyloïdes chez cinq des sept patients greffés. Ces plaques étaient détectées de manière bien plus fréquente par rapport à ceux qui n’avaient pas eu de greffe de dure-mère. Or, les plaques amyloïdes sont plutôt rares chez les sujets jeunes ; elles pourraient donc avoir été provoquées par la greffe.
Un des objectifs de cet article est d'alerter contre le risque de transmission de la maladie neurodégénérative par une greffe.
Source : http://www.futura-sciences.com

Selon une étude canadienne, prendre des opioïdes permet de soulager la douleur neuropathique, mais ne conduit pas à une amélioration de la fonction physique.
Les chercheurs de l’Université de l’Alberta, à Edmonton, ont analysé des données portant sur 789 patients à travers le Canada. Ils ont comparé les mesures de la fonction physique et de la douleur déclarées par les patients au début de l’étude, puis de nouveau six et douze mois après le début de l’étude.
Après correction pour prendre en compte l’intensité de la douleur, les résultats ont montré que les patients qui avaient pris des opioïdes pour soulager une douleur neuropathique ont éprouvé moins de douleur, mais présentaient une fonction physique amoindrie par rapport aux participants qui avaient pris d’autres analgésiques.
Statistiquement, les patients qui n’avaient pas pris d’opioïdes étaient moins handicapés et avaient une meilleure fonction physique, a expliqué Geoff Bostick, l’auteur de l’étude. « Même si les médicaments opioïdes peuvent être de puissants analgésiques, cela ne signifie pas nécessairement qu’une meilleure fonction physique s’ensuivra » déclare M. Bostick. Après tout, la fonctionnalité n’est pas uniquement déterminée par la douleur.
Afin de non seulement soulager la douleur, mais aussi d’améliorer la fonctionnalité, il serait important pour les personnes qui peuvent pratiquer une activité physique sans contre-indication médicale d’adopter une approche graduelle, déclarent les chercheurs. De cette façon, la tolérance à certains mouvements pourrait être accrue progressivement.
Source : Pain Medicine