[ ÉDITORIAL ]
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Le sujet âgé n’est pas un malade comme les autres !
Avec l’augmentation de l’espérance de vie, la prise en charge des personnes âgées constitue un réel défi de santé publique pour de nombreuses nations. Les pays du Maghreb n’échappent pas à cette règle.
Les pathologies liées à l’âge viennent s’ajouter aux maladies chroniques notamment le diabète et l’HTA, affections dont la prévalence est en constante augmentation. De ce fait, la polythérapie et la polymédication sont souvent de mise en gériatrie. Ceci devrait inciter les professionnels de santé à redoubler de vigilance afin de garantir l’innocuité des traitements administrés aux personnes âgées.
De part son accessibilité, le pharmacien d'officine a un rôle de choix pour sécuriser l’usage des médicaments chez le patient âgé. C’est sans doute, la raison qui a motivé le Conseil régional de l’Ordre de l’Ariana* à programmer, lors de sa journée pharmaceutique qui s’est tenue le samedi dernier, une matinée dédiée à la prise en charge du sujet âgé.
Lors de cette journée, le Pr. Kechrid LAOUANI et le Pr. Nabil CHOUCHENE ont mis en avant les spécificités de la prise en charge du sujet âgé qui consomme à lui seul 40% des médicaments prescrits, avec une moyenne de cinq spécialités pharmaceutiques par malade. Ceci explique la fréquence élevée des effets indésirables et des accidents thérapeutiques chez cette catégorie de patients. Le Pr. Nabil CHOUCHENE a rappelé que 30 à 60% des ces accidents seraient évitables.
La vulnérabilité des séniors trouve son explication dans les nombreuses modifications physiologiques qui apparaissent avec l’âge. En effet, les fonctions digestive, cardiaque, respiratoire, hépatique et rénale deviennent moins performantes, et on assiste également à une perte musculaire et osseuse.
Ces changements ont une incidence sur la résorption, la distribution, le métabolisme et l’élimination des médicaments. La demi-vie des principes actifs administrés au sujet âgé change au fur et à mesure que les différentes fonctions s’altèrent.
La réduction des capacités physiques, les difficultés de communication, les troubles de déglutition et la baisse de l’acuité visuelle et auditive impactent à leur tour la compliance aux traitements.
Par conséquent, le choix d’un médicament ne peut se faire à la légère. Les prescripteurs et les pharmaciens d’officine doivent proscrire toute spécialité pharmaceutique dont le rapport bénéfice/risque n’est pas avéré chez les personnes âgées. Les ordonnances doivent également être passées au crible par le pharmacien pour éviter d’éventuelles interactions médicamenteuses et / ou des effets indésirables.
Pour faciliter la tâche aux professionnels de santé, des listes de médicaments dits « inappropriés » pour le sujet de plus de 65 ans ont été publiées notamment aux États Unis, en France et en Ireland.
Enfin, on ne peut qu’inciter le tandem médecin-pharmacien à continuer à œuvrer pour permettre au sujet âgé de profiter pleinement des thérapies disponibles tout en maitrisant les risques.
Abderrahim DERRAJI
* Région de Tunisie regroupant les gouvernorats de Ben Arous, Nabeul, Bizert, Zaghouan et Manouba
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Revue de presse
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AMO pour les étudiants : l’offre détaillée
L’extension de l’AMO aux étudiants permettra d’assurer la couverture de 288.000 étudiants pour l’actuelle saison 2015/2016, comme l’a indiqué Abdelilah Benkirane lors de la cérémonie de lancement de ce régime. Le nombre des étudiants couverts devra atteindre 420.000 à l’horizon 2019-2020. Cette année, l’Etat devra débourser 110 millions de DH pour financer cette couverture, gratuite pour les étudiants des établissements publics. «Lors de l’élaboration de ce projet, l’idée était de prévoir une cotisation des étudiants pour bénéficier de cette couverture médicale. Mais j’ai refusé car cela risquait de limiter l’étendue de ce programme, dans la mesure où plusieurs personnes auraient hésité à s’inscrire», a confié le chef du gouvernement. Les étudiants du privé, eux, vont participer au financement de ce régime via une cotisation annuelle de 400 DH. El Houssain Louardi, ministre de la Santé, a indiqué que «le paramétrage du financement du système de couverture a été conçu pour assurer sa viabilité durant les 5 prochaines années». Car, après l’adoption de ce régime de couverture sanitaire universelle au profit des étudiants, le gouvernement sera face à deux grands défis. Le premier est le besoin en infrastructures sanitaires, en équipement et ressources humaines, pour faire face à l’augmentation de la population bénéficiaire de la couverture médicale. D’où le recours aux fonds qui seront dégagés de la décompensation du sucre prévue cette année. «Nous allons transférer la moitié des deux milliards qui seront mobilisés annuellement suite à la décompensation du sucre pour répondre aux besoins en termes d’infrastructures et d’équipements médicaux», a expliqué Benkirane. Ce qui permettra d’accompagner les efforts du département de la Santé, qui a déjà procédé à «la construction et à l’équipement de 87 établissements sanitaires, parallèlement à la réalisation en cours de 4 nouveaux CHU», a ajouté Louardi. Le ministère de l’Enseignement supérieur est également concerné par cette dynamique. Désormais, «chaque cité universitaire sera dotée d’un nouveau dispensaire disposant de tous les équipements nécessaires. Les étudiants ne pourront accéder à l’hôpital que s’ils disposent d’une recommandation du médecin de la cité universitaire», a fait savoir Lahcen Daoudi.
Le deuxième défi selon le ministre de la Santé est de réussir l’implémentation de cette couverture médicale. Elle sera accessible à «tous les étudiants marocains et étrangers qui vont y adhérer». Mais il faut préciser que seuls ceux qui ne bénéficient pas déjà d’une couverture médicale, en tant qu’assurés ou ayants-droit, ainsi que les personnes ne dépassant pas 30 ans, peuvent profiter de ce régime. Il sera géré par la CNOPS et permettra aux étudiants d’avoir accès au même panier de soins que les fonctionnaires de l’Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics. Il s’agit de l’offre en soin portant sur la médecine généraliste ainsi que les différentes spécialités médicales, les interventions chirurgicales, la kinésithérapie et les actes paramédicaux. Cette couverture est valable dans les hôpitaux publics ou dans les cabinets ou cliniques privées. Les taux de couverture sont les mêmes que pour les fonctionnaires, notamment 70% pour les médicaments, 80% pour les consultations médicales et les analyses biologiques et 100% pour l’hospitalisation et les médicaments coûteux.
Source : www.leconomiste.com
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Maroc : Des pharmacies gérées depuis l’étranger
Le quotidien marocain « Assabah » a révélé la semaine dernière que plusieurs pharmacies à Casablanca, Rabat, Fès et Marrakech seraient gérées par des titulaires qui sont installés à l’étranger, notamment dans les pays du Golfe, au Canada, en France, en Belgique. L’inspection de pharmacie aurait même découvert qu’une pharmacienne disposait de deux officines, l’une en Belgique et l’autre au Maroc.
L’Ordre national des pharmaciens du Maroc, informé par voie de presse, prend l’affaire au sérieux et a demandé aux syndicats du territoire de l’informer de l’existence éventuelle de pharmaciens commettant cette infraction à la loi.
« Si ces faits s’avèrent exacts, nous prendrons les mesures nécessaires, sachant que nous disposons de tout ce qu’il faut sur le plan juridique pour poursuivre ces officinaux », avance Hamza Guedira, président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, interrogé par « le Quotidien ».
Source : www.lequotidiendupharmacien.fr
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L’exercice peut atténuer les douleurs lombaires
Selon une méta-étude, des exercices ciblant les muscles du dos pourraient contribuer à soulager les douleurs lombaires.
L’analyse réalisée par l’Université de Sydney, en Australie, a inclus 29 études randomisées regroupant 2 431 participants (âgés de 22 à 55 ans). Les études ont examiné l’effet d’exercices de contrôle moteur, ciblant les muscles qui soutiennent et contrôlent la colonne vertébrale, en les comparant avec d’autres types d’exercice ou l’absence d’exercice.
Les résultats ont montré que les participants qui pratiquaient des exercices de contrôle moteur ont présenté des améliorations en comparaison avec le groupe témoin, qui n’avait pas fait d’exercice, en particulier en termes de douleur et de degré d’invalidité. Après 3 mois et 12 mois, respectivement, les personnes qui pratiquaient d’autres types d’exercice ont signalé des résultats similaires pour ce qui est de la réduction de la douleur et du handicap, en comparaison avec les personnes effectuant les exercices ciblés.
Des exercices ciblant les muscles qui soutiennent la colonne vertébrale présentent donc une alternative thérapeutique pertinente pour soulager les douleurs lombaires, conclut l’auteur de l’étude, Bruno Saragiotto.
Source : Cochrane Library?
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Les cellules métastatiques observées à l'échelle individuelle
La survenue de lésions secondaires, à distance d’un cancer (la tumeur primaire) reste encore un phénomène mal compris. Une des raisons tient au fait que les techniques actuelles de microscopie restent inadaptées pour visualiser les évènements qui se produisent à l’intérieur de la cellule cancéreuse et à sa proximité immédiate. En particulier au moment où elle parvient à franchir la paroi de vaisseaux sanguins pour gagner la circulation sanguine et ensuite aller coloniser un organe situé à distance.
Afin de repousser les limites des deux techniques sophistiquées de microscopie utilisées à ce jour (la microscopie intravitale et la microscopie électronique), des chercheurs de l’université de Strasbourg (Inserm U.1109) et du Laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL) d’Heidelberg (Allemagne) ont eu l’idée adjoindre une troisième modalité : la microscopie aux rayons X (microCT). Celle-ci permet de positionner très précisément la cellule dans son environnement et ainsi de la rendre accessible, en un temps record, à une technique de pointe de microscope électronique capable de discerner dans les trois dimensions des détails distants de moins de 8 nm (8/1000e de micron).
Ainsi, une cellule métastatique observée dans un capillaire sanguin est au préalable repérée au sein de l’échantillon biopsique (prélèvement d’une petite partie de la tumeur) puis soumis au microCT pour cartographier le tissu cancéreux et ensuite examinée en détails en microscopie électronique. Le tout en moins de trois semaines. Ce qui est rapide, sachant que les techniques classiques prennent plusieurs mois. Ces résultats préliminaires sont publiés dans la revue Journal of Cell Science.
Les équipes de Jacky Goetz (Strasbourg) et Yannick Schwab (Heidelberg) ont réussi à cibler avec une extrême précision une cellule tumorale dans les toutes premières étapes du processus métastatique. A l’aide de deux modèles de xénogreffes (tumeur chez la souris dans le cerveau et au niveau de l’oreille), les chercheurs ont visualisé une unique cellule cancéreuse au moment où, se détachant de la tumeur, elle quitte un vaisseau sanguin avant d’aller former une métastase à distance.
Les chercheurs indiquent avoir visualisé des cellules tumorales en train d’envoyer des prolongements pour s’insinuer entre les cellules endothéliales vasculaires qui tapissent l’intérieur des vaisseaux sanguins et leur permettre de coloniser l’environnement cérébral et former une métastase. Outre d’avoir pu observer des détails à l’intérieur de la cellule tumorale, ainsi que sur sa membrane externe, au moment même où elle devient métastatique, ils ont pu examiner les structures du capillaire sanguin et de son environnement immédiat. C’est en collectant de types de données de microscopie à différents instants et dans divers tissus que les chercheurs auront une meilleure connaissance des étapes clés de ce que l'on appelle la "cascade métastatique", autrement dit des phénomènes dynamiques précoces associés à la progression et la diffusion du cancer. Ils y travaillent ardemment.
Source : http://www.sciencesetavenir.fr
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France : six personnes dans un état grave après un essai clinique
Un essai clinique mené en France pour évaluer une molécule anti-douleur a causé l'hospitalisation de six volontaires sains. L'un d'eux est en état de mort cérébrale. La ministre de la Santé a diligenté une enquête.
Le laboratoire français Biotrial, qui a conduit les essais pour le compte du groupe pharmaceutique portugais Bial, a informé l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) de l'interruption de l'essai et procède actuellement au rappel de tous les volontaires y ayant participé. L'entreprise a indiqué que toutes les procédures en vigueur avaient été respectées. «Il n'y a jamais eu un évènement aussi grave en France», a déclaré l'agence.
Source : http://sante.lefigaro.fr
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