PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°319 01 décembre 2015
34525 Destinataires
[ ÉDITORIAL ]
TROP D’INFORMATION TUE L’INFORMATION!

Le marché de la téléphonie mobile au Maroc a enregistré une hausse de 11% ce qui lui a permis d’atteindre un chiffre d’affaires (CA) de 4,5 milliards de dirhams en 2014. L’engouement pour les smartphones est  exceptionnel et leur CA a progressé de 42% durant 2014 (1). Ces chiffres s’expliquent par l’arrivée de la 3G et de la 4G, l’ergonomie soignée des smartphones, le foisonnement des applications mobiles et surtout leur accessibilité économique. 

À l’instar de la population générale, les professionnels de santé, dans leur majorité, se sont rués  vers ces téléphones intelligents qui leur permettent de s’informer, d’échanger et de profiter d’applications en relation avec leur pratique quotidienne.
Malheureusement, ces outils peuvent se transformer en un vrai cauchemar, au fur et à mesure qu’on y installe des applications. Le flux de notifications rend les moments de répit rares. Pour s’en convaincre, il suffit d’assister à une de nos journées pour se rendre compte que le nombre de participants qui suivent les conférences est étroitement lié aux notifications qu’ils reçoivent sur leurs smartphones. Généralement, il s’agit de courriers électroniques ou de notification de réseaux sociaux, espaces où d’illustres inconnus se transforment, du jour au lendemain, en fournisseurs de contenu. Les messages et les postes contradictoires foisonnent tellement qu’on ne sait plus qui croire.

Certains éléments actifs du web sont particulièrement friands de tout ce qui est de nature à remettre en question tout ce qui est communément admis. Quand on lit, par exemple, que tel vaccin donne l’autisme ou que  tel ou tel autre traitement est inutile, voire dangereux, il y a lieu de s’inquiéter sur l’impact de ces écrits sur les profanes. Ce qui préoccupe le plus, c’est la vitesse à laquelle se propagent ces informations. Leur viralité les met  d’emblée hors de portée de toute forme de riposte.

Les thèses les plus farfelues trouvent aujourd’hui acquéreur sur la toile. Et comme on dit : "plus c’est gros, plus ça passe". Bien évidemment, certains scandales sanitaires ont fait beaucoup de tort à la crédibilité du secteur. Ils sont à l’origine d’une forme de méfiance qui rend les internautes réfractaires vis-à-vis des versions officielles et paradoxalement réceptifs à un flux d'information n'offrant aucune garantie quant à sa véracité.

Aujourd’hui, les professionnels de santé, les institutions et les laboratoires sont de plus en plus dépassés par ce phénomène. Aussi,  et comme on ne peut continuer à ignorer ces nouveaux outils de communication, au demeurant très utiles, nous avons l’obligation, dans un premier temps, d’évaluer leur impact sur l’observance des patients aux traitements et sur la perception de l’information. Dans un deuxième temps nous devrions étudier des alternatives pour qu’au moins la bonne information soit  plus facilement accessible pour tous.
Abderrahim DERRAJI

( 1 ) Source : Groupe Gesellschaft für Konsumforschung (GfK)

Revue de presse
La cinquième journée des maladies auto-immunes a eu lieu à Casablanca La cinquième journée des maladies auto-immunes a eu lieu à Casablanca

L'Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) a organisé la 5e journée de l'auto-immunité samedi à Casablanca, sous le thème «maladies rares et maladies auto-immunes et systémiques».
Lors de cette manifestation, les participants, médecins, spécialistes et chercheurs, ont indiqué que 8% des marocains sont touchés par les maladies auto-immunes rares. Parmi ces maladies, il y a lieu de citer les vascularites, la sclérodermie et les cryoglobulinémies.
Bien que d'importants efforts ont été accomplis ces dernières années, le manque d'information sur ces maladies est toujours patent aussi bien pour les patients que pour les professionnels. De même, leur diagnostic est difficile du fait qu'elles atteignent fréquemment plusieurs organes, ce qui multiplie le nombre de symptômes et rend leur présentation clinique «déroutante». Il en résulte pour les malades et leurs familles un isolement insupportable dans un parcours du combattant éprouvant. Il faut couramment de deux à dix ans pour qu'un diagnostic soit établi et, le cas échéant, que les traitements appropriés puissent être administrés.
Des tests de diagnostic, notamment en matière génétique et biologique, ainsi que de nouveaux traitements existent, ont indiqué les médecins, notant, toutefois, que ces moyens sont difficiles à obtenir car parfois coûteux ou pas bien connus, alors que leur bénéfice est significatif à long terme.
C'est pour toutes ces raisons que les maladies rares ont besoin d'être reconnues au Maroc comme une priorité de santé publique s'inscrivant, à l'instar de pays européens, dans un plan national pour les maladies rares, qui permettrait de formuler les objectifs et les mesures à prendre, notamment dans les domaines de la formation et de l'orientation des patients avec le développement de centres de référence nationaux pour l'expertise et de centres de compétences locaux pour les soins, ont-ils recommandé.
Source : www.lematin.ma

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Servier supprime 610 emplois en France Servier supprime 610 emplois en France

Le Laboratoire Servier a annoncé hier la suppression de 610 emplois de son réseau de visite médicale français qui en compte 690, soit près de 90% des effectifs (sur un total de 21000 salariés dans le monde dont 5000 en France). Cette restructuration commencera au second semestre 2016 afin de « sauvegarder la compétitivité » du groupe « dans un contexte de marché de plus en plus difficile », explique Olivier Laureau, le président de Servier. Selon lui, le laboratoire est « pénalisé par des pressions concurrentielles, réglementaires et économiques », citant des pertes de brevet, la progression rapide des génériques, les déremboursements ou les baisses de prix imposées et la « complexité » à développer de nouvelles solutions thérapeutiques. Servier compte se recentrer sur certaines aires thérapeutiques comme l’oncologie. Il prévoit le lancement de nouveaux médicaments, le développement de génériques et de biosimilaires, le renforcement de la promotion de ses médicaments dans les pays émergents et de sa politique de partenariats.Dans un article paru hier, le quotidien « Les Échos » pose la question de savoir, au moment où la plus grosse fusion de tous les temps vient d’être annoncée entre Pfizer et Allergan pour 160 milliards de dollars, si l’on peut « exister quand on est un laboratoire pharmaceutique avec un chiffre d’affaires de 1 à 4 milliards d’euros ? ». Il cite nommément Servier, Pierre Fabre et Ipsen, et affirme que le choix est limité pour eux : « innover ou disparaître ».
Source : www.lequotidiendupharmacien.fr

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Deux médicaments qui n’en font plus qu’un Deux médicaments qui n’en font plus qu’un

Le Laboratoire Bristol-Myers Squibb avait choisi de présenter deux demandes d’AMM distinctes auprès de l’Agence européenne du médicament (EMA) pour le nivolumab. L’une sous le nom d’Opdivo pour le traitement du mélanome non résécable ou métastatique chez les adultes (AMM obtenue en décembre 2014), et l’autre sous le nom Nivolumab BMS pour le traitement du cancer du poumon non à petites cellules localement avancé ou métastatique préalablement traité par chimiothérapie (AMM obtenue en juillet 2015). Dès lors que les deux AMM ont été accordées, le laboratoire a décidé de retirer l’AMM sous le nom de marque Nivolumab BMS et de demander à la Commission européenne d’octroyer les deux indications à Opdivo. « Bristol-Myers Squibb a travaillé avec les autorités de santé européenne sur une approche réglementaire novatrice pour rendre la molécule disponible aux professionnels de la santé et aux patients dans les plus brefs délais », explique Mathias Hukkelhoven, vice-président principal, chef de la division chargée de la Réglementation, sécurité et biométrie chez Bristol-Myers Squibb.
La Commission européenne a approuvé la réconciliation des indications du nivolumab dans la demande d’autorisation européenne de mise sur le marché (AMM) pour Opdivo (médicament réservé à l’usage hospitalier).
Cette approche a permis l’examen simultané du nivolumab pour deux indications, ce qui a accéléré la disponibilité pour les patients.
Source : www.lequotidiendupharmacien.fr

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Un vaccin contre l'anthrax autorisé aux Etats-Unis Un vaccin contre l'anthrax autorisé aux Etats-Unis

L'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a homologué le 25 novembre 2015 une nouvelle indication pour un vaccin contre l’anthrax. Déjà utilisé depuis 1970 en prévention de la maladie du charbon chez des personnes à risque, ce vaccin, dénommé BioAnthrax (Anthrax Vaccine Adsorbed), pourra également être utilisé après exposition suspectée ou avérée au bacille du charbon. Son usage a été autorisé pour les personnes âgées de 18 à 65 ans, en association à un traitement antibiotique.

Ce vaccin est fabriqué par la société Emergent Biodefense Operations Lasing LLC, basée à Lansing dans le Michigan. Il s’agit du premier vaccin à usage humain à recevoir une homologation via une procédure particulière (Animal Rule), en l’occurrence lorsque les études d’efficacité ne peuvent être effectuées sur l’homme pour d’évidentes raisons éthiques. Il est en effet impensable de faire respirer à des individus les spores de cet agent pathogène pour ensuite leur administrer ce vaccin dit "post-exposition".
Source : http://www.sciencesetavenir.fr

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Une mutation qui rend malade, ou champion Une mutation qui rend malade, ou champion

Une nouvelle étude, dont les travaux ont été publiés dans Biochimie, vient de révéler qu'un gène porteur d'une mutation pouvant entraîner l'hémochromatose, était présent à une fréquence élevée (2 fois plus que dans la population française) chez les athlètes ayant accédé à des podiums.
Menée pendant cinq ans par des équipes de l'université Paris-Descartes et de l'Institut biotechnologique de Troyes, l'étude a porté sur 58 femmes et 112 hommes, membres des équipes de France d'aviron, de judo et de ski de fond, tous médaillés à des championnats européens, mondiaux ou olympiques. Des champions de tir à l'arc et de pétanque ont également été testés.
Olivier Hermine, chef de service d'hématologie à l'hôpital Necker et premier signataire de l'étude explique que « le fer est stocké dans les macrophages et est également disponible pour le muscle, en particulier pour la myoglobine. Il est très important d'avoir des stocks de fer suffisants pour avoir une bonne érythropoïèse et une bonne activité musculaire. Si nous n'absorbons que 10 % du fer, c'est parce qu'une hormone, l'hepcidine, en régule l'entrée et le stockage.»
L'un des gènes régulateurs de la libération d'hepcidine, appelé HFE, est situé sur le bras court du chromosome 6. On connaît 12 mutations de ce gène. Si une personne possède une mutation à la fois sur le chromosome venu du père et sur celui venu de la mère, il risque une accumulation de fer dans ses organes, en cause dans l'hémochromatose.
Or l'étude a montré que 80 % des athlètes de l'étude, pratiquant des disciplines très énergétiques, présentent au moins une mutation de ce gène. Ce qui n'est pas le cas chez les pratiquants du tir à l'arc ou de la pétanque.
Les chercheurs estiment pour l'instant que «les mutations du gène HFE permettent d'augmenter l'absorption du fer (alors que l'effort physique entraîne sa baisse). Le transport d'oxygène est alors plus efficace, la production énergétique plus importante, la récupération après saignement plus rapide et la régénération musculaire facilitée.» Ils soulignent aussi que «ces mutations pourraient modifier favorablement le profil d'autres maladies musculaires».
En tout état de cause, les mutations du gène HFE ne constituent pas une baguette magique dans les sports énergétiques et certains parmi les meilleurs performeurs ne les ont pas. Mais elles doivent bien apporter un petit plus.
Source : http://sante.lefigaro.fr
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