Des souches de bacille tuberculeux (Mycobacterium tuberculosis, encore appelé bacille de Koch) résistantes aux différents antibiotiques utilisés pour traiter la tuberculose sont apparues ces dernières années.
Aujourd'hui, certains malades sont porteurs de souches de bacille dites ultra-résistantes (ou XDR), qui résistent non seulement à l'isoniazide et à la rifampicine, mais aussi aux principaux antibiotiques de deuxième ligne (kanamycine, amikacine, capréomycine et fluoroquinolones). Ces souches sont apparues par mutation successive, certainement chez des sujets infectés ayant reçu des traitements incomplets et inefficaces. Elles sont observées surtout en Russie, en Europe de l'Est, en Afrique du Sud et en Argentine. Selon l'OMS, sur 9 millions de cas de tuberculose déclarés en 2013, on compterait 480 000 cas de tuberculose multi-résistantes (MDR) et 30 000 de XDR.
Certains pays connaissent une recrudescence préoccupante, souvent en relation avec des phénomènes de résistance. Un rapport qui vient d'être présenté au parlement anglais estime que l'extension des souches ultra-résistantes sera responsable de la mort de 75 millions de personnes dans le monde et qu'elle coutera plus de 16 000 milliards de dollars à la communauté internationale dans les prochaines 35 années.

Parce que la mise au point de nouveaux antibiotiques tarde à venir, l'espoir d'enrayer cette pandémie repose surtout sur la découverte d'un nouveau vaccin, le BCG se révélant peu efficace contre la tuberculose pulmonaire de l'adulte, qui est contagieuse.
Zitouni IMOUNACHEN
Source : www.vidal.fr

Une étude néerlandaise a révélé qu’une administration régulière des probiotiques réduirait les ruminations sur les sentiments et les souvenirs négatifs du passé, et pourraient constituer un traitement préventif adapté de la dépression.

Les 40 volontaires ayant participé à l’étude ont accepté de prendre un sachet contenant plusieurs souches de probiotiques ou un placebo sur une période de quatre semaines. Avant et après l’intervention, ils ont répondu au laboratoire à des questionnaires sur leur réactivité cognitive à la dépression.

La comparaison entre le groupe expérimental et le groupe placebo a montré qu’un apport quotidien de probiotiques réduisait de façon significative les ruminations. « La rumination est l’un des marqueurs de vulnérabilité les plus prédictifs de la dépression », a déclaré l’auteure de l’étude, Laura Steenbergen. Des ruminations persistantes précèdent souvent des épisodes dépressifs. Les résultats préliminaires de l’étude indiquent que les probiotiques améliorent l’immunité et la digestion, réduisent les pensées négatives et pourraient donc être utilisés comme traitement d’accompagnement ou de prévention de la dépression.
Zitouni IMOUNACHEN
Source : Brain, Behavior, and Immunity

Les cellules pulmonaires dans les alvéoles sont de deux types: les cellules longues et minces de type 1, qui sont responsables des échanges gazeux, et les cellules de type 2, qui sécrètent des tensioactifs pour maintenir la perméabilité des voies respiratoires. Dans une précédente étude, les chercheurs de l’Université Duke, à Durham en Caroline du Nord, avaient déjà montré que les cellules de type 2 fonctionnent comme des cellules précurseurs et peuvent se différencier en cellules de type 1 dédiées aux échanges gazeux.
Cette fois ci, ce sont des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, à Philadelphie, qui viennent de démontrer que l’inverse est également possible. Différents modèles souris de régénération ont permis de démontrer que des cellules de type 2 peuvent être générées à partir de cellules de type 1.
La différenciation est intervenue par l’intermédiaire des seules cellules, après des lésions aux poumons et sans adjonction de facteurs de croissance ou d’une substance similaire.
Les scientifiques espèrent non seulement appliquer ces connaissances pour traiter des maladies pulmonaires dans lesquelles la réparation des tissus ne s’opère plus correctement, mais aussi pouvoir appliquer ces résultats à d’autres types de tissus, notamment ceux de l’intestin, de la peau ou même du cœur.
Zitouni IMOUNACHEN
Source : Nature communication

Des chercheurs canadiens ont découvert que le même processus biologique permet de réguler l’obésité et l’anxiété. Ce qui a ouvert la porte à un médicament en cours d’essai clinique dans l’obésité d’offrir des perspectives dans l’anxiété.
Il s’agit de la trodusquemine, une molécule qui inhibe l’activité de l’enzyme PTP1B, qui joue elle-même un rôle auprès du gène LM04 et du système endocannabinoïde naturel. Le cerveau produit en effet une substance cannabinoïde capable de protéger contre l’anxiété.
Les chercheurs ont constaté que des souris dépourvues du gène LM04, responsable de la régénération du cerveau, deviennent anxieuses et obèses. Or la trodusquemine utilisée chez ces souris permet de diminuer l’anxiété et l’obésité. Cette molécule est actuellement testée sur le contrôle de l’appétit et la perte de poids, ainsi que pour de potentiels effets dans le cancer du sein.
Les chercheurs espèrent substituer les traitements actuels pour les troubles de l’anxiété qui  comportent des effets secondaires tels que la dépendance pharmacologique, par une approche consistant à permettre au cerveau de se régénérer tout seul en équilibrant son niveau de PTP1B.
Zitouni IMOUNACHEN
Source : www.lequotidiendupharmacien.fr

L’ajout d'extrait de sirop d'érable aux antibiotiques courants pourrait augmenter la sensibilité des microbes, entraînant une diminution de l'utilisation des antibiotiques. C’est ce que révèlent les résultats, qui seront publiés dans la revue Applied and Environmental Microbiology.

L'équipe de recherche de Nathalie Tufenkji, professeure au Département de génie chimique de l'Université McGill, a préparé un extrait concentré de sirop d'érable qui contient principalement des composés phénoliques.

Les chercheurs ont testé en laboratoire l'effet de l'extrait sur les souches de certaines bactéries pathogènes, notamment E. coli et Proteus mirabilis. Utilisé seul, l'extrait a été légèrement efficace pour combattre les bactéries. Cependant, l'extrait de sirop d'érable a été particulièrement efficace lorsqu il a été utilisé en association avec des antibiotiques. L'extrait a également agi en synergie avec les antibiotiques pour la destruction des communautés bactériennes résistantes, appelées biofilms, qui sont courantes en présence d'infections difficiles à traiter, comme les infections urinaires associées aux cathéters.

Selon Mme Tufenkji, ces résultats permettent de croire à une approche potentiellement simple et efficace pour diminuer l'utilisation d'antibiotiques. On pourrait envisager, notamment l'incorporation de l'extrait de sirop d'érable aux capsules d'antibiotiques.
Zitouni IMOUNACHEN
Source : http://www.techno-science.net