PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°282 17 mars 2015
34525 Destinataires
[ ÉDITORIAL ]
AVORTEMENT : ENTRE FOI ET LOI

La semaine qui vient de s'écouler n'a pas été de tout repos pour le ministre de la santé. Il l'a commencé en présidant le lundi 9 mars une réunion importante au sujet de la procréation médicalement assistée, et il l'a terminé en prenant part au Symposium International sur la Couverture Sanitaire des Populations en précarité qui s'est tenu les vendredi et samedi derniers à Rabat. Entre ces deux RDV, il a présidé une journée de travail très attendue au sujet de l'avortement.

Lors de cette rencontre qui a regroupé de nombreux députés, des Oulémas, des gynécologues et de nombreux représentants d'ONG et d'institutions concernées, la modération n'a pas été une mince affaire, mais globalement tous les intervenants ont pu exprimer leurs visions et trois approches se sont dégagées.

Il y a un premier courant, plutôt conservateur, dont les adeptes estiment que la vie du fœtus doit être préservée sauf quand la santé de la maman est gravement menacée. Un deuxième courant serait favorable à un avortement médical encadré quand il s'agit d'une grossesse non programmée pouvant avoir de lourdes conséquences sur le devenir de la maman ou de son bébé.
Quant au troisième courant, il prône une approche intermédiaire permettant d'envisager une interruption médicale de grossesse dans des cas particuliers, notamment chez les bébés dont l'examen prénatal présage une grave malformation congénitale et chez les mamans victimes de viol ou atteintes de certaines pathologies comme la schizophrénie.
Cette réunion qui mérite d'être saluée, marque le début d'un débat national qui va probablement lever le voile sur tous les aspects de l'avortement.

Le ministre de la santé a, par ailleurs, clairement défini les objectifs du débat sur l'avortement, à savoir l'élaboration d’un plan d’action national spécifique au traitement de la problématique de l’avortement au Maroc en insistant sur trois points essentiels : La mise en place d'un programme d'éducation sexuelle, la mise à la disposition des femmes victimes de l’avortement clandestin des prestations de santé reproductive sans aucune crainte d’être poursuivies, et la mise en place d'un cadre légal et réglementaire relatif à l’avortement dans le respect des valeurs religieuses, éthiques et culturelles du Maroc.

Cette approche contraste avec l'hypocrisie qui a toujours prévalue au sujet de l'avortement. Tout en restant attaché à l'Islam et à ses valeurs, il semble que l'heure est venue pour voir ce problème en face et prendre des décisions concertées et responsables, bien loin de certains calculs électoralistes qui ne peuvent que nuire à l'avancement des grands chantiers de notre société.
Abderrahim DERRAJI

Revue de presse
Biogaran entre sur le marché des biosimilaires Biogaran entre sur le marché des biosimilaires

Biogaran, filiale de Servier spécialisée dans les génériques, vient d'annoncer le lancement sur le marché français de Remsima (infliximab), premier biosimilaire d'anticorps monoclonal autorisé par l'EMA.
Ce médicament a vocation à remplacer Remicade de Janssen Biologics qui est tombé dans le domaine public. Et ceci dans toutes ses indications : maladies inflammatoires, maladie de Crohn, rectocolite hémorragique et psoriasis en plaques.
Pour intégrer ce produit dans sa gamme, jusque-là constituée de médicaments génériques, Biogaran a fait l'acquisition d'une licence auprès du groupe coréen Celltrion. C'est ce dernier qui a développé la molécule sur les cinq dernières années pour un montant de l'ordre de 50 millions d'euros et qui continuera de la produire pour le compte de Biogaran. Hormis la France, Celltrion a concédé des licences dans une douzaine de pays européens pour la commercialisation de son anticorps monoclonal sur d'autres territoires.
Zitouni IMOUNACHEN
Source : www.industrie.com 

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Alirocumab: résultats positifs contre l’hypercholestérolémie Alirocumab: résultats positifs contre l’hypercholestérolémie

Sanofi et Regeneron ont annoncé que les résultats à 18 mois (78 semaines) d’un essai de phase 3 consacré au médicament expérimental Praluent™ (alirocumab) chez 2 341 patients à risque élevé souffrant d’hypercholestérolémie ont été publiés en ligne dans The New England Journal of Medicine.
Dans le cadre de l’essai ODYSSEY LONG TERM, le traitement par Praluent 150 mg toutes les deux semaines a permis d’obtenir une réduction supplémentaire du taux de cholestérol à lipoprotéines de faible densité (LDL-C ou « mauvais » cholestérol) de 62 % à 24 semaines par rapport au taux de départ, comparativement au placebo. Critère d’efficacité principal de l’étude, la réduction du taux de LDL-C s’est par ailleurs maintenue pendant 78 semaines.
« Ces résultats illustrent l’efficacité durable de Praluent, en association avec un traitement par statines à la dose maximale tolérée, et confortent les données sur son profil de sécurité obtenues dans le cadre de diverses autres études », a indiqué le Dr Jennifer Robinson, M.P.H., Directeur du Centre d’intervention et de prévention et professeur aux Départements d’épidémiologie et de médecine du Collège de santé publique de l’Université de l’Iowa.
L’Agence européenne des médicaments (EMA) a accepté d’examiner la demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM) de Praluent dans l’Union européenne. L’EMA et la FDA ont accepté provisoirement le nom de marque Praluent™ pour l’alirocumab. Aucun organisme de réglementation n’a encore pleinement évalué les profils de sécurité et d’efficacité de ce médicament.
Zitouni IMOUNACHEN
Source : Sanofi

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Des cellules souches pour tester les médicaments Des cellules souches pour tester les médicaments

Les scientifiques de l’Imperial College de Londres viennent de décrire une méthode pour tester les médicaments à base d’anticorps sur des cellules humaines. Les tests actuels font appel à des cellules endothéliales, qui ne sont normalement cultivées qu’à partir de tissus prélevés lors d’une intervention chirurgicale, de tissus de cadavres ou de vaisseaux de cordon ombilical de nouveau-né. Les nouveaux candidats médicaments sont testés sur des cellules endothéliales et des globules blancs provenant d’un autre donneur. Mais comme les cellules proviennent de deux donneurs différents, les résultats des tests ne sont pas toujours fiables.
La nouvelle approche des chercheurs a consisté à isoler des cellules souches à partir du sang d’un volontaire et à les utiliser pour cultiver des cellules endothéliales en boîte de Petri. Ils ont ensuite prélevé les globules blancs qu’ils ont ajoutés aux propres cellules endothéliales du donneur pour recréer les conditions uniques rencontrées dans ses vaisseaux sanguins.
« Comme les thérapies biologiques deviennent de plus en plus courantes, il est plus probable que les médicaments testés pour la première fois chez l’homme auront des effets inattendus et potentiellement catastrophiques », a déclaré la directrice de l’étude, Jane Mitchell. Le nouveau test pourrait prévenir de tels effets. En outre, il pourrait servir à tester des thérapies personnalisées afin d’établir leur degré d'innocuité et d’efficacité chez un individu donné, ont ajouté les auteurs.
Zitouni IMOUNACHEN
Source : The FASEB Journal

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La codéine interdite aux moins de 12 ans La codéine interdite aux moins de 12 ans

Les médicaments contre la toux et le rhume contenant de la codéine sont désormais contre-indiqués chez les enfants de moins de douze ans. C’est ce que vient d’annoncer le comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l’agence européenne du médicament (EMA).
Le PRAC précise que ces produits ne sont pas recommandés chez les 12-18 ans présentant des troubles respiratoires, chez la femme enceinte et chez toute personne considérée comme « métaboliseur ultrarapide ». En effet, saisi par l’agence allemande du médicament, le PRAC de l’EMA a effectué une étude établissant que « la manière dont la codéine est transformée en morphine chez les enfants de moins de douze ans est variable et imprévisible ». « Le métabolisme de certaines personnes opère cette conversion trop rapidement, ce qui peut aboutir à des effets indésirables graves, comme des problèmes respiratoires », poursuivent les experts. En conséquence, le PRAC préconise que tous les médicaments contenant de la codéine soient contenus dans des conditionnements à l’épreuve des enfants, afin d’éviter toute ingestion accidentelle.
Zitouni IMOUNACHEN
Source : Le Quotidien du Pharmacien

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La Semaine Mondiale du Glaucome : une occasion pour mieux faire connaître le glaucome La Semaine Mondiale du Glaucome : une occasion pour mieux faire connaître le glaucome

La semaine mondiale du glaucome (SMG), qui a eu lieu du 08 au 14 mars, est une initiative mondiale de l'Association mondiale du glaucome (AMG) et de l'Association mondiale des patients du glaucome (AMPG), a pour objectif de faire connaître cette pathologie silencieuse, ses conséquences sur la vue, ainsi que l’importance du diagnostic et du traitement.
Environ 67 millions de personnes dans le monde sont atteintes de glaucome, et malheureusement, près de la moitié de ces malades ne sont pas conscients de la maladie.
Le glaucome est la seconde cause évitable de cécité dans le monde. Au Maroc, on estime à environ 500 000, les personnes atteintes de glaucome. Il existe un programme national de lutte contre le glaucome piloté par le Ministère de la Santé Publique. La SMG participe à cet effort par la formation postuniversitaire, la promotion des bonnes pratiques médicales dans le domaine du glaucome, la recherche scientifique, ainsi que la lutte contre la cécité liée au glaucome. L’AMC organise tout au long de l’année des campagnes de sensibilisation et de dépistage à travers tout le Royaume.
« La maladie glaucomateuse est une maladie sournoise et silencieuse, il n’y a pas de signes annonciateurs qui peuvent alerter le patient qu’il est atteint de cette maladie au cours des premiers stades de la maladie. Seul un examen ophtalmologique bien conduit permet de dépister tôt cette maladie » affirme Docteur Sidi Mohammed Ezzouhairi, Ophtalmologue, Spécialiste des Glaucomes et membre de l’AMC (Association Marocaine contre la Cécité). "Il n’y a pas de moyens actuellement reconnus scientifiquement qui permettent de guérir le patient ni de récupérer la perte visuelle engendrée par cette maladie. Il est possible, néanmoins, de ralentir ou stopper sa progression. Lorsque le diagnostic du glaucome est confirmé, un traitement est prescrit, il est adapté à chaque situation et doit être poursuivi à vie. Si ce traitement n'est pas efficace, contre-indiqué, a des effets secondaires mal tolérés, non respecté scrupuleusement par le patient ou trop couteux, d'autres alternatives peuvent être proposées comme les lasers ou la chirurgie".
Zitouni IMOUNACHEN 
Source : PMA

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