PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°274 19 mai 2024
29198 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
LES PHARMACIENS INSUFFISAMENT INFORMÉS!

Régulièrement les laboratoires sont amenés à adresser des mailings aux pharmaciens pour les informer au sujet des nouveaux lancements, des retraits de lots et des modifications des RCP (résumé des caractéristiques produit) de leurs spécialités. De son côté, le Conseil National de l'Ordre se trouve souvent dans l'obligation de faire parvenir aux pharmaciens des circulaires émanant du ministère de la santé comme celles émises par la commission de pharmacovigilance.

Sur le terrain et en dehors des courriers relatifs aux nouvelles commercialisations de médicaments, les pharmaciens reçoivent peu de correspondances. Ceci s'explique essentiellement par le coût élevé de l'impression et de l'expédition de ces mailings.
Bien que certains syndicats, grossistes répartiteurs et sites Internet comme pharmacie.ma prennent à cœur cette mission d'information, celle-ci peut ne pas parvenir à tous les pharmaciens exerçant au Maroc, et particulièrement les officinaux non affiliés aux syndicats de pharmaciens. Ce défaut d'information peut, dans certains cas, avoir de lourdes conséquences. Un retrait de lot non respecté par exemple, peut mettre en péril la santé des citoyens.
Et on peut se poser la question suivante : comment peut-on procéder pour faire parvenir une information légale à tous les pharmaciens en évitant le coût exorbitant des mailings via la poste?
En France par exemple, la mise en place de modules intégrés dans les logiciels de gestion des officines permet aujourd'hui une diffusion à tous les pharmaciens autorisés à exercer en France des informations légales dans un délai n'excédant pas 20 minutes.
Nos instances professionnelles peuvent, à leur tour, évaluer le cas français et d'autres systèmes  similaires. Notre Conseil National de l'Ordre peut envisager la certification des logiciels de gestion des officines en exigeant des éditeurs de logiciels de doter leur programme de gestion des officines de fonctionnalités permettant aux pharmaciens d'être au courant des dernières informations légales concernant les médicaments commercialisés au Maroc. Exceptionnellement, pour les pharmaciens ayant une avarie technique, on peut envisager l'envoie d'une télécopie.
Le Conseil ou le ministère de la santé peuvent également mettre en place un système de E-maling (mailing via Internet). Mais pour cela, tous les pharmaciens sans exception, doivent disposer d'une adresse email fonctionnelle et la consulter quotidiennement, ce qui est quasi-impossible. D'autres options peuvent également être étudiées telles que l'utilisation des SMS ou des applications-Smartphones.

Voilà une mission à forte valeur ajoutée pour la prise en charge des malades que le Conseil de l'Ordre pourrait entreprendre en toute sérénité après les prochaines élections. En attendant, une réflexion mérite d'être menée par les pharmaciens intéressés pour étudier les options envisageables au Maroc. 
Abderrahum DERRAJI

Revue de presse
La parodontite chronique influe sur la gravité de l’infarctus La parodontite chronique influe sur la gravité de l’infarctus

Les résultats d’une étude menée par des scientifiques de l’Université de Grenade ont révélé  comment la parodontite chronique influe sur la gravité de l’infarctus du myocarde aigu.
L’étude publiée dans la revue Journal of Dental Research a analysé 112 patients qui avaient subi un infarctus du myocarde aigu. Les sujets ont subi une série de bilans et d’examens de santé cardiologiques, biochimiques et parodontaux, qui ont démontré un lien avec les taux sériques de troponine I et de myoglobine.
Selon l’auteur de l’étude, Francisco Aguado, la parodontite chronique apparaît comme un facteur de risque de décès et joue un rôle important dans le pronostic de l’infarctus du myocarde aigu. L’étendue et la gravité de l’infarctus présentent un lien avec le taux de troponine I, tandis que le taux de myoglobine est seulement en corrélation avec l’étendue de l’infarctus.
« Si tel est le cas, la parodontite chronique devrait être considérée comme un facteur prédictif dans l’apparition de l’infarctus du myocarde, et donc être incluse dans les scores de stratification du risque », a déclaré M. Aguado.
Zitouni Imounachen - Source : Journal of Dental Research

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Ebola : l'épidémie régresse mais la vigilance reste de mise Ebola : l'épidémie régresse mais la vigilance reste de mise

Apparue en décembre 2013 en Guinée, l'épidémie Ebola avait tardée à être identifiée par la communauté internationale. L'épidémie a, depuis, fait au moins 8459 morts sur 21.329 cas enregistrés, selon le dernier décompte de l'OMS, qui convient volontiers que ces chiffres sont très certainement partiels.
Mais l'OMS s'est félicitée que le nombre de nouveaux cas enregistrés la semaine dernière (42 en Guinée et 184 en Sierra Leone) n'avait jamais été aussi bas depuis août. Au Liberia, les nouveaux cas «sont peu nombreux» et ont retrouvé leur niveau de juin (8 nouveaux cas dans la semaine du 11 janvier).
Mais le risque perdurera tant qu'aucun vaccin ne permettra de protéger la population. Des diminutions du nombre de nouvelles infections ont d'ailleurs déjà été observées à plusieurs reprises depuis un an, avant que l'épidémie ne reparte de plus belle. «Il suffit que quelques foyers persistent», a observé mardi à l'Académie des sciences Sylvain Baize, responsable du Centre national de référence des fièvres hémorragiques virales de Lyon. Quelques 50 «points chauds» subsisteraient dans les trois pays touchés, selon le Dr David Nabarro, responsable de la lutte contre Ebola pour l'ONU.

De son coté, Alain-Jacques Valleron, épidémiologiste et professeur émérite à l'Université Pierre et Marie Curie, explique par ailleurs pourquoi le virus Ebola était «encore épidémique» malgré la baisse du nombre de nouveaux cas. «On aura gagné lorsque le taux de reproduction de base», c'est-à-dire le nombre moyen de cas secondaires générés par une personne durant la période où elle est infectieuse, «sera inférieur à 1. Or aujourd'hui il est à 1,8.  Si on amenait à zéro le nombre de contaminations à l'hôpital et lors des funérailles, le taux de reproduction de base serait inférieur à 1 et on aurait maîtrisé l'épidémie.»

Il faut aussi s'efforcer de repérer les «supercontagieux», ces malades qui contaminent bien plus leur entourage que la moyenne. «80 % d'une épidémie est due aux 20 % des malades les plus contagieux», a ajouté le Pr Valleron.
Zitouni Imounachen - Source : lefigaro.fr

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La région de l'Oriental a son du pôle Samu La région de l'Oriental a son du pôle Samu

Le ministre de la Santé, El Houssaine Louardi, a lancé, samedi aux côtés du wali de la région de l'Oriental, le Pôle service d'aide médicale urgente (Samu) et réanimation de l'Oriental.
Le ministre a inauguré le nouveau service de réanimation de l'Hôpital Al Farabi et le centre de contrôle et d'organisation des appels urgents (Samu 05) au sein du service des urgences du Centre hospitalier universitaire (CHU) Mohammed VI. Il a, également, lancé l'Héli Smur (service mobile d'urgence et de réanimation) à l'aéroport Oujda-Angad, la deuxième de son genre à l'échelle nationale.
Rappelons que le Samu assure plusieurs missions, notamment le renseignement et l'information, l'organisation de l'accueil hospitalier, l'organisation des transferts inter-hospitalier, la formation, ainsi que l'élaboration et la mise en œuvre des plans de secours.
Le ministre de la santé a affirmé que l'objectif de sa visite est de s'informer du système de santé de la région de l'Oriental et d'évaluer sa capacité à prendre en charge les cas nécessitant des interventions urgentes.
Il a, par ailleurs, souligné l'importance des services médicaux d'urgence dans l'organisation et la prise en charge des patients dans les meilleures conditions, aussi bien par le biais des unités mobiles que par l'héli-Smur, notant que le ministère s'attèle à la mise en œuvre des dispositions contenues dans les conventions relatives aux urgences médicales au Maroc signée devant S.M. le Roi Mohammed VI.
Zitouni Imounachen - Source : Lematin.ma

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Hyperkaliémie : Deux traitements prometteurs Hyperkaliémie : Deux traitements prometteurs

L’hyperkaliémie est souvent présente chez les patients qui souffrent d’insuffisance rénale ou d’insuffisance cardiaque, « les traitements pour ces deux maladies chroniques incluent souvent des inhibiteurs du système rénine angiotensine qui peuvent occasionner une élévation du niveau plasmatique de potassium » explique le Dr Julie Ingelfinger, néphrologue à l’école médicale de Harvard, dans un Édito publié dans le « New England ». Pour cette spécialiste, « les traitements spécifiques de l’hyperkaliémie comme le polystyrène sulfonate de sodium ou le polystyrène sulfonate de calcium sont anciens et associés à des effets indésirables. Il y a un besoin de nouvelles molécules. »
Pour répondre à ce besoin, deux nouvelles molécules à l’étude ont donné des résultats très encourageants.
La première molécule est le Patiromer (développé par Relypsa), qui a été évalué chez 237 patients insuffisants rénaux traités par inhibiteurs du système rénine angiotensine et qui ont une hyperkaliémie légère à modérée. L’étude a montré que 76 % des patients ont retrouvé rapidement une concentration normale en potassium grâce à un traitement impliquant deux doses orales de Patiromer par semaines. Au bout de quatre semaines, le traitement a été remplacé par un placebo chez la moitié des patients, 60 % des patients du groupe placebo ont rechuté contre seulement 15 % parmi ceux qui ont continué le traitement.

Le second produit est le Cyclosilicate sodique de zirconium (ZS-9, développé par ZS Pharma), et qui a été testé dans le cadre d’une étude de phase III chez 753 patients insuffisants cardiaques, diabétiques et/ou insuffisants rénaux. Dans l’étude de phase III menée sur le ZS-9, les patients ont été aléatoirement répartis entre quatre groupes de dosages différents : 1,25 g, 2,5 g, 5 g ou 10 g, prises trois fois par jours pendant 48 heures. Puis, la moitié des patients répondeurs recevait une dose par jour pendant 11 jours tandis que l’autre moitié recevait un placebo. Seuls les patients recevant 5 g ou 10 g se maintenaient entre 4,5 et 4,7 mmol/L pendant les 28 jours de l’étude, avec peu d’effets secondaires.
Zitouni Imounachen- Source : http://www.lequotidiendupharmacien.fr

 
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Le tissu graisseux nous protège des infections ! Le tissu graisseux nous protège des infections !

Des chercheurs de l’Université de Californie viennent de  découvrir  que les cellules graisseuses sous la peau produisent  des substances anti-microbiennes, aidant  ainsi notre organisme à nous protéger des infections. Rappelons que ces cellules,  les adipocytes, sont d’abord spécialisées dans le stockage des lipides, constituant ainsi une bonne partie des réserves d'énergie du corps.

La défense de l’organisme contre les infections  est un processus complexe, impliquant  une grande variété de cellules. Ainsi, lorsque la barrière de la peau est lésée, la responsabilité de cette  protection  en revient en particulier aux cellules sanguines circulantes comme les neutrophiles ou les monocytes.  Mais avant que ces cellules immunitaires arrivent jusqu’au site d’infection, l’organisme a besoin d’une réponse encore plus immédiate pour contrecarrer la multiplication de ces pathogènes.

Dans un article publié le 2 janvier 2015 dans la revue Science, des chercheurs de l’Université de Californie indiquent avoir mis en évidence que les cellules graisseuses sous la peau, les adipocytes, ont un rôle clé  dans la lutte contre les infections. Leur étude  s’est  intéressée plus précisément aux réactions de l’organisme au staphylocoque doré, une bactérie commune, cause majeure d’infection de la peau et des tissus mous, dont l’émergence de formes résistantes aux antibiotiques est un grave problème de santé  publique à travers le monde. Ils avaient en effet observé antérieurement sa présence  dans la couche des cellules graisseuses et se demandait  si cette couche pouvait avoir un rôle actif dans la protection contre l’infection.

Deux groupes de souris ont alors été exposés au staphylocoque doré : d’un côté, des rongeurs ne fabricant pas d’adipocytes, de l’autre, des populations dont les cellules adipeuses expriment peu de peptides antimicrobiens. Dans les deux cas, les animaux ont souffert d’infections plus fréquentes et plus sévères, ce qui a confirmé le rôle immunitaire de ces cellules.

 A travers ces expériences chez la souris et l’être humain, l’équipe américaine a mis en évidence le rôle  des adipocytes  dans la production de peptides antimicrobiens (AMP) et plus particulièrement de la cathélicidine (CAMP).  L’ensemble de ces peptides antimicrobiens (lysozyme, psoriasine, Béta-Défensine et Cathélicicidine) est émis également par les Kératinocytes. Rappelons que ces derniers constituent 90 % de la couche superficielle de la peau (épiderme) et des phanères (ongles, cheveux, poils, plumes, écailles). Ils synthétisent la kératine (kératinisation), une protéine fibreuse et insoluble dans l'eau, qui assure à la peau sa propriété d'imperméabilité et de protection extérieure.

Par ailleurs, on a observé  que les niveaux de CAMP dans le sang étaient plus élevés chez les sujets obèses. Trop de cathélicidine, peut provoquer une réponse inflammatoire inadaptée. C’est donc une épée à double tranchant qui devrait nous aider aussi à mieux comprendre les maladies auto-immunes ou inflammatoires, comme le lupus, le psoriasis, le Gougerot ou la rosacée.
DR Khadija Moussayer, Spécialiste en Médecine interne et en Gériatrie

Référence :
Ling-juan Zhang, Christian F. Guerrero-Juarez, Tissa Hata, Sagar P. Bapat, Raul Ramos, Maksim V. Plikus, Richard L. Gallo - Dermal adipocytes protect against invasive Staphylococcus aureus skin infection - Science 2 January 2015: Vol. 347 no.6217 pp. 67-71 - DOI: 10.1126/science.1260972

 
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