PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°532 27 avril 2020
28028 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
De l’inutilité des droits de réponse !

Par Abderrahim Derraji, Docteur en pharmacie

L’arrêté 1087.20 publié le 15 avril par le ministère de l’Industrie et du commerce fixe désormais le prix de vente au public des masques médicaux pour une période de six mois. Ce prix, qui fluctuait en fonction du prix des producteurs et des marges des intermédiaires, ne pourra plus être supérieur à 5 DH pour les masques dits chirurgicaux. Quant aux masques FFP2, ils seront vendus à 30 ou 70 DH selon s’ils disposent ou non d’une valvule.

Cet arrêté aura, par ailleurs, le mérite de rappeler la différence entre les masques médicaux et les masques subventionnés par l’État marocain. La confusion entre les différents types de masques a valu quelques déboires à certains pharmaciens à qui on a reproché de vendre les masques chirurgicaux à 5 DH, prix jugé comme étant trop cher ! Certains journalistes ayant eu vent de ces mésaventures ont pointé du doigt les pharmaciens au lieu d’essayer de mener une enquête leur permettant de séparer le bon grain de l’ivraie. Certains d’entre eux les ont même rendus responsables de la pénurie qui a affecté les masques grand public.

Les pharmaciens ont réagi à travers leurs instances pour rappeler à qui veut les entendre qu’ils ne peuvent nullement être tenus pour responsables des défaillances du circuit initial de distribution des masques anti-projection puisqu’ils n’y ont pas été impliqués.

D’ailleurs, le ministre de l’Industrie et du commerce a fait appel au circuit de distribution pharmaceutique pour éviter les dysfonctionnements du premier circuit de distribution retenu. Les masques sont aujourd’hui dispensés au niveau des pharmacies et dans de bonnes conditions. Et tant que les officinaux continueront à recevoir ces masques en quantité suffisante, le problème de leur disponibilité ne se posera plus.

Par ailleurs, et contrairement à ce qui a été rapporté par les mêmes journalistes, les pharmaciens se sont engagés sans hésitation à contribuer à la distribution des masques textiles provenant de la filière industrielle sans demander ni marge supplémentaire, ni exclusivité de distribution. À titre d’information pour pouvoir dispenser ces masques, les pharmaciens français ont attendu la publication au Journal officiel d’un arrêté modifiant l'arrêté du 15 février 2002 fixant la liste des marchandises dont les pharmaciens peuvent faire le commerce dans leur officine.

Les officinaux n’ont pas été les seuls à s’attirer les foudres d’une certaine presse la semaine dernière, le ministère de la Santé a aussi été sévèrement critiqué pour sa gestion des médicaments destinés à l’exportation. Tout comme les pharmaciens, il a essayé de rappeler les faits tels qu’ils se sont réellement déroulés. Malheureusement, le mal est déjà fait !

In fine, on peut se poser la question sur l’efficacité des droits de réponse comme moyen de minimiser l’impact des articles de presse truffés d’inexactitudes et de contre-vérités, comme on peut aussi se demander si le fait de ne pas réagir n’est pas une meilleure option. Rien n’est moins sûr ! Qu’on le veuille ou pas, les auteurs de ces écrits, qui ne semblent nullement inquiétés par les «droits de réponse», continueront à traîner dans la boue et à terroriser les pharmaciens, le ministère de la Santé, les laboratoires…  

Revue de presse
Covid-19 : une découverte majeure au CHRU de Besançon Covid-19 : une découverte majeure au CHRU de Besançon

Par un article publié dans la revue américaine «Radiology», le Pr Éric Delabrousse, du CHRU de Besançon, préconise un changement de pratique en termes d’examen thoracique en décrivant des liens jusqu’alors méconnus entre le Covid-19 et l’embolie pulmonaire.

Les malades symptomatiques développant la forme pulmonaire du Sars-CoV-2, bénéficiaient jusqu’alors d’un scanner thoracique. Cet examen permet de quantifier la part des poumons touchée. D’après le Pr Delabrousse : «Les images montraient parfois des poumons peu atteints, alors que l’état du patient nécessitait une réanimation, une intubation, et débouchait parfois sur un décès». Les facteurs de comorbidité associés, comme le diabète, l’obésité, l’hypertension, etc., expliquent en partie cet écart, mais de nombreux chercheurs, comme le Pr Delabrousse, tentent d’en savoir plus.

Les travaux de ce radiologue soutiennent que le Sars-CoV-2 provoque la formation d’une galaxie de minuscules caillots directement dans les petits vaisseaux des poumons. Pour le Pr Delabrousse , il suffit de placer le patient sous anticoagulant et de fluidifier son sang, pour permettre à l’oxygène de mieux circuler.

Des études menées aux États-Unis plébiscitent également le recours à l’utilisation massive d’anticoagulants. «À Besançon, l’ensemble des patients Covid-19 placés en réanimation sont désormais “anti coagulés”», précise le Pr Delabrousse. C’est également le cas du CHU de Strasbourg.

La publication du Pr Delabrousse nourrit beaucoup d’espoirs. Avec une détection des embolies pulmonaires et une prise en charge optimale de celles-ci, on pourrait faire baisser le taux de mortalité globale du coronavirus, même si la prise en charge de l'infection des poumons conditionne en grande partie le pronostic vital des patients.

Lire la suite
Les pharmaciens français autorisés à délivrer les masques non sanitaires ! Les pharmaciens français autorisés à délivrer les masques non sanitaires !

Un arrêté paru au Journal officiel le 25 avril 2020 autorise désormais les pharmaciens d’officine français à dispenser les masques grand public à la population. L’article 1er de l’arrêté du 15 février 2002 a été complété par l’alinéa : «25° Les masques non sanitaires fabriqués selon un processus industriel et répondant aux spécifications techniques applicables.»

«Cette décision de santé publique est essentielle pour sécuriser le déconfinement et renforcer la protection de la population. Grâce à son maillage territorial, le réseau des officines va enfin pouvoir mettre à disposition du public des produits de qualité, sur l’ensemble du territoire national. Cette dispensation s’accompagnera de conseils sur le port du masque et d’un rappel sur les gestes barrières qui restent primordiaux», se félicite Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.

Suite à cette publication, les pharmaciens pourront conseiller, dispenser et vendre deux catégories de masques de protection réservés à des usages non sanitaires, récemment définies par les pouvoirs publics. Il s’agit des masques individuels à usage des professionnels en contact avec le public qui sont destinés aux personnels affectés a? des postes ou missions comportant un contact régulier avec le public et les masques à visée collective pour protéger l’ensemble d’un groupe portant des masques.

Ces deux types de masques répondent à des spécifications techniques qui leur sont propres en termes d’efficacité de filtration et de désirabilité, et sont identifiés comme tels sur leur emballage.

Ces masques peuvent être à? usage unique ou réutilisables après lavage. Ils doivent être portés de la même façon que les masques chirurgicaux, dans la limite de 4 heures.
Source : Ordre national des pharmaciens

Lire la suite
Un géant indien se lance dans la course au traitement du Covid-19 Un géant indien se lance dans la course au traitement du Covid-19

Une demande vient d’être formulée par le laboratoire indien Zydus Cadila à la FDA  (Food and Drug Administration) pour tester PegiHep, un interféron alpha-2b dans la prise charge du Covid-19.

La démarche du quatrième laboratoire indien a été motivée par deux études. Une étude in vitro qui a révélé une diminution de la charge virale au niveau des cellules. Quant à la deuxième étude, elle a été menée en Chine sur 77 patients atteints de formes modérées de Covid-19. L'interféron a montré une diminution de la durée d'infection, associée à une baisse des cytokines IL-6. Ces molécules interviennent dans la phase inflammatoire de la maladie, qui contribue à la progression vers des formes sévères de Covid-19.

L’interféron alpha a déjà été utilisé au Canada en 2003 lors de l’épidémie de Sars. Les patients qui en ont bénéficié avaient montré des temps de récupération plus rapides lors d'anomalies pulmonaires.

L’interféron alpha a également été utilisé à Cuba et en Chine. Par contre en Europe, c'est l'interféron bêta qui vient d’être inclus à l'essai clinique européen Discovery, en association avec l’association lopinavir/ritonavir.
Source : https://www.industriepharma.fr

Lire la suite
Les articles les plus lus sur pharmacie.ma
Un médicament expérimental pourrait prévenir les événements cardiovasculaires en cas d’hypertriglycéridémie Un médicament expérimental pourrait prévenir les événements cardiovasculaires en cas d’hypertriglycéridémie
Le pollen peut être révélé par la présence d’antihistaminique dans les eaux usées Le pollen peut être révélé par la présence d’antihistaminique dans les eaux usées
France : Le Sénat a adopté une proposition de loi pour préserver l’accès aux pharmacies dans les zones rurales France : Le Sénat a adopté une proposition de loi pour préserver l’accès aux pharmacies dans les zones rurales
Eaux usées : l’UE adopte de nouvelles normes Eaux usées : l’UE adopte de nouvelles normes
Prochains événements
Salon international de la parapharmacie du paramédical et du bien-être Le 27.04.2024 - Casablanca Lire la suite
Morocco Medical Expo et le 3ème Congrès de Radiologie National Diagnostique et Interventionnelle Le 23.05.2024 - Jdida Lire la suite
10ème Congrès National et 3ème Congrès Africain Le 30.05.2024 - Salé Lire la suite
Voir d’autres événements
Qui sommes-nous ? - Charte d’utilisation
Partager Contactez-nous
Se désinscrire