PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°479 25 février 2019
28019 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
Des déclarations de bonnes intentions en attendant des actions concrètes !

Par Abderrahim Derraji, docteur en pharmacie

Trois réunions importantes ont eu lieu la semaine dernière à Rabat et à Casablanca et trois autres manifestations sont programmées la semaine prochaine à Marrakech.

En effet, une rencontre entre les cadres de la Direction du médicament et de la pharmacie (DMP) et les pharmaciens responsables (PR) des différents établissements pharmaceutiques a eu lieu mardi dernier. Cette réunion a été organisée en partenariat avec le Conseil de l’Ordre des pharmaciens fabricants et répartiteurs (COPFR) et avait pour objectif de rappeler aux PR leurs obligations et l’indépendance qu’ils devraient avoir pour pouvoir s’en acquitter.

L’approche du nouveau directeur du médicament et de la pharmacie devrait à la fois valoriser la majorité des pharmaciens responsables dont les pratiques sont en phase a­vec la législation en vigueur et rappeler à une minorité de pharmaciens moins rigoureux de s’y conformer.

Cette réunion a également permis aux PR de faire part à l’administration de leurs contraintes et surtout les difficultés qu’ils rencontrent dans la mise en application de certains textes qui ont vu le jour en l’absence d’une réelle concertation avec les professionnels du secteur.

Cette réunion a été suivie d’une rencontre entre le ministre de la Santé, Anas Doukkali, et les différents opérateurs du secteur de l’industrie et de la répartition. Le ministre a rappelé à l’assistance l’importance que son département accorde à l’accès au médicament et au respect strict de circuit légal.

À leur tour, les industriels représentés, à travers leurs trois associations (l’AMIP, l’AMMG et le LEMM), ont fait part au ministre de leurs inquiétudes et de la nécessité de mettre en place des mécanismes pour que l’industrie pharmaceutique puisse dépasser les difficultés engendrées par des décisions prises sans que leur impact sur le secteur soit évalué.

Une autre réunion très importante a été organisée par la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc. Celle-ci a permis aux pharmaciens d’avoir une présentation détaillée de la stratégie adoptée par le nouveau directeur du médicament et de la pharmacie pour traiter les différents dossiers de la profession. Le président du CNOP qui a aussi pris part à cette réunion a rappelé les dérèglements qui affectent le secteur de la pharmacie et qui nécessitent la prise de mesures urgentes. Le directeur du médicament et de la pharmacie a profité de cette occasion pour rappeler aux pharmaciens la nécessité de pratiquer leur art en mettant le patient au centre de leurs préoccupations. Des représentants de la DGI ont également été présents à cette réunion et ont, entre autres, clarifié aux pharmaciens l’exonération des timbres de quittance qui leur ont été imposés en 2018.

Trois autres événements, et non des moindres, vont se dérouler à la ville ocre la semaine prochaine. Tout d’abord, le Forum sur la qualité des médicaments en Afrique qui sera organisé du 26 février au premier mars 2019 en collaboration entre l’USP (US Pharmacopeia), l’Agence du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le gouvernement marocain.

Ce Forum réunira les hauts responsables des institutions œuvrant dans l’harmonisation des réglementations pharmaceutiques sous l’Union africaine (UA) ainsi que la commission de l’UA et des instances internationales à l’instar de l’OMS, l’EDQM (European Directorate for the Quality of Medicines), l’USP (United States Pharmacopeia), l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international). Au total, ­46 pays seront représentés dont 42 nations africaines.

Lors de ce conclave, il y aura une présentation du Rapport d’activité de l’AMQF en 2018, du Rapport 2019 de la deuxième Réunion annuelle de l’AMQF, des enseignements tirés en 2018 et le Plan de travail 2019 finalisé et validé avec un calendrier indiquant les objectifs à atteindre.
Ce Forum va permettre aussi d’adopter une stratégie garantissant la viabilité financière de l’AMQF et la mobilisation des ressources.

Ensuite, le ministre de la Santé va inaugurer, vendredi prochain, le Salon Officine Expo qui réunira, deux jours durant, des pharmaciens en provenance de toutes les villes du Royaume ainsi que des pays maghrébins et africains. Comme à l’accoutumée, ce salon va permettre aux pharmaciens de se former, de s’informer et de partager leurs expériences.

Et pour finir, de nombreuses délégations en provenance d’Afrique ont été conviées à prendre part au «Meeting Pharma Africa». Cette troisième édition de ce Meeting sera dédiée aux Market access et challenges de l’industrie pharmaceutique en Afrique ainsi qu’à la Supply chain des produits pharmaceutiques en Afrique.

Ces rencontres vont, sans doute, donner de l’espoir aux différents intervenants du secteur du médicament et de la pharmacie, on espère que les bonnes idées et les mesures qui y seront discutées finiront par donner lieu à des actions concrètes pour améliorer l’accès aux médicaments, redynamiser le secteur et garantir la viabilité économique de toutes ses composantes.

Revue de presse
CISPHARM 2019 : Pas de développement de la pharmacie sans formation continue CISPHARM 2019 : Pas de développement de la pharmacie sans formation continue

La Faculté des sciences techniques de Béni Mellal a abrité la quatrième édition du Congrès international des sciences pharmaceutiques (CISPHARM 2019).

Lors de la séance inaugurale de cette manifestation organisée par l’Association des pharmaciens Atlas (APA), M. El Habib Sellam, ancien président de l’APA, a rappelé l’originalité du CISMEF dont les objectifs sont multiples.

En effet, ce Congrès contribue à la formation continue des pharmaciens et à les rapprocher des chercheurs. C’est également une occasion de choix qui permet aux étudiants de présenter leurs travaux aux pharmaciens.

À l’instar de la présidente en exercice de l’APA, Dr Dikra Smouni, Dr Sellam a insisté sur l’importance de la mise en place d’une formation continue exhaustive de qualité. Cette formation est aujourd’hui nécessaire pour que les pharmaciens puissent mettre à jour leurs connaissances et leurs pratiques. Le Dr El Habib Sellam a également exhorté le ministre de tutelle de mettre en place les garde-fous garantissant le respect strict du circuit légal de distribution du médicament.  

La présidente du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens du Sud, Dr Sâadia Moutaouakil a, à son tour, insisté sur l’importance de la formation post-universitaire. Celle-ci devrait, selon la présidente du CRPOS (Conseil régional des pharmaciens d'officine du Sud), être encadrée en impliquant les universités et le Conseil de l’Ordre. Elle a aussi rappelé l’importance de prévoir des formations à même de préparer les pharmaciens à conquérir de nouvelles missions telle que l’ETP ou de les impliquer dans la vaccination grippale pour espérer augmenter la couverture vaccinale qui reste insignifiante au Maroc.

Le Dr Lahbabi Mohammed, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, est aussi en phase avec les premiers intervenants en ce qui concerne la formation continue qui devrait, selon lui, cibler toute l’équipe officinale.

Il a terminé sa présentation en mettant l’accent sur l’impact de la situation économique sur l’apport du pharmacien. Il a aussi fait part à l’assistance du rôle qui peut être joué par les commissions qui ont été mises en place par le ministère de la Santé. Ces commissions se penchent actuellement sur les leviers qui pourraient contribuer à garantir l’équilibre économique de la pharmacie d’officine.

Les participants au CISMEF ont également suivi avec beaucoup d’intérêt des conférences, notamment au sujet de la migraine, du microbiote, des interactions entre les plantes et les médicaments, et de l’apport des nouveaux protocoles dans la prise en charge des hyperpigmentations.

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L’industrie pharmaceutique : les opérateurs du secteur attendent des actions urgentes et concrètes ! L’industrie pharmaceutique : les opérateurs du secteur attendent des actions urgentes et concrètes !

Le ministre de la Santé, Anas Doukkali, s’est réuni, mardi 19 février à Rabat, avec tous les acteurs de l’industrie pharmaceutique en présence de M. Othman El Ferdaous, secrétaire d’État chargé de l’Investissement auprès du ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique.

«L’histoire de l’industrie pharmaceutique au Maroc est une belle histoire. Mais cette industrie doit être tournée vers l’avenir. Elle doit s’orienter vers la R&D, développer la biotechnologie, renforcer la recherche clinique et aller vers l’international en mettant en place un co-développement avec les pays africains», a déclaré le ministre de la Santé lors de son allocution inaugurale. Il a aussi mis l’accent sur la nécessité de faire évoluer la direction du médicament vers une vraie Agence du médicament autonome et dotée des ressources nécessaires lui permettant de mieux accompagner le secteur du médicament et de la pharmacie.

Le ministre de la Santé a également rappelé que son département fait de l’accès au médicament une priorité et il a exhorté les différents intervenants à respecter le circuit légal du médicament. Il a également insisté sur l’importance de préserver l’équité à l’accès aux soins qui ne peut se faire qu’en mettant en place une politique du générique dont le taux de pénétration ne dépasse pas 38%.

Le ministre de la Santé a rappelé les efforts fournis par son département qui ont permis d’accélérer la publication de l’arrêté fixant la pharmacopée de référence, le décret relatif à la commission de pharmacovigilance et le décret de la bioéquivalence.

D’autres textes sont également à l’étude comme le projet de régionalisation des conseils, le texte relatif à l’inspection et le décret de fixation du prix des médicaments qui fait actuellement l’objet d’une étude d’impact avant de mettre en place des mécanismes permettant d’aboutir à des prix justes et éviter les perturbations récurrentes du marché.

Il a également mis l’accent sur la qualité et sur la nécessité de faire des études de bioéquivalence pour tout nouveau médicament générique. Quant aux anciens génériques, les détenteurs d’autorisations de mise sur le marché (AMM) devront fournir une attestation de bioéquivalence lors du renouvellement quinquennal des AMM. D’après le ministre de la Santé, ces dispositions qui sont prévues par la loi donneront plus de chance aux produits marocains d’être exportés vers l’étranger.

Les représentants des trois associations d’industriel ont également profité de cette rencontre pour brosser au ministre de la Santé un état des lieux de l’industrie pharmaceutique au Maroc, comme ils lui ont fait part de leurs contraintes, leurs inquiétudes et leurs attentes.   

«Nous constatons une régression du secteur depuis des années», a déclaré Ali Sedrati, président de l’AMIP (Association marocaine de l'industrie pharmaceutique). Et d’ajouter : «La production qui couvrait 80% des besoins en médicaments au Maroc couvre aujourd’hui à peine 60%».   

Le président de l’AMMG (Association marocaine du médicament générique) a insisté sur la nécessité de mettre en place une réforme pour que le taux du médicament générique atteigne 70%. 

Lors de cette réunion, le ministre de la Santé a rappelé à l’assistance les recommandations formulées lors de la rencontre qui a réuni les cadres de la DMP, les membres du COPFR et les pharmaciens responsables.

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1,5 million de personnes seraient concernées par les maladies rares 1,5 million de personnes seraient concernées par les maladies rares

Comme tous les ans, la Journée internationale des maladies rares est célébrée le dernier jour du mois de février. Cette année elle a été placée sous le thème «Vivre avec une maladie rare».

L’Alliance des maladies rares (AMRM) et Sanofi ont renouvelé leur engagement à soutenir la douzième Journée internationale des maladies rares.

Plus de 8.000 pathologies rares ont déjà été recensées et elles touchent presque une personne sur 2.000.

Au Maroc, une personne sur 20 est concernée par les maladies rares ce qui correspond à 1,5 million de personnes. Parmi ces pathologies qui sont souvent à l’origine de handicaps physiques et neurologiques, on trouve les maladies lysosomales, la mucoviscidose, la maladie des enfants de la lune, la maladie des os de verre, la maladie de Hutingto, la myopathie de Duchenne, etc.

«Les patients atteints de maladies rares souffrent de nombreux problèmes allant du diagnostic à la prise en charge : le manque d’information, l’insuffisance des centres références et des ressources médicales spécialisées ainsi que l’absence de dépistage néonatal compliquent davantage leur prise en charge», a déclaré le Dr Khadija Moussayer, présidente de l’AMRM.

«En tant que partenaire du parcours de santé, Sanofi consacre ses efforts à l’évolution des traitements, soutient les efforts et propose des innovations thérapeutiques qui ont le potentiel d’apporter un changement significatif à la vie des personnes souffrant de maladies rares», a déclaré le Dr Jamaa Sadik, directeur des affaires médicales de Sanofi Maroc-Tunisie.

Pour contrecarrer l’errance diagnostique et améliorer la prise en charge des patients, il est aujourd’hui primordial de renforcer l’information à destination des professionnels de santé sur les maladies rares, d’améliorer les outils de diagnostic et de favoriser les actions de recherche et de développement.

Il faut également développer l’accès aux solutions thérapeutiques et lancer des campagnes grand public pour faire connaître ces pathologies rares.  

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