PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°419 12 décembre 2017
28021 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
Décret de fixation des prix des médicaments : Quatre années de galère !

Abderrahim DERRAJI

Le décret 2-13-852 relatif aux conditions et aux modalités de fixation du prix public de vente des médicaments a été publié il y a juste quatre ans. Ce texte a instauré, pour la première fois, un benchmark avec 7 pays de référence pour définir le prix de vente des médicaments commercialisés au Maroc. Il a également prévu deux marges et deux forfaits applicables aux médicaments ainsi qu’un mode plus cohérent de décrochage des prix des médicaments génériques.


La publication de ce texte de loi et les réductions de prix qui en ont résulté ont fait l’objet d’un tapage médiatique sans précédent. Les baisses ont été présentées tel un trophée d’une guerre qui a démarré par la publication, au mois de novembre 2009, du rapport de la Mission d’information sur le prix du médicament au Maroc.

Nul ne peut contester, aujourd’hui, l’apport de ce décret, particulièrement en matière de transparence. Malheureusement, sa mise en application s’est accompagnée de certains effets collatéraux. L’application du benchmark s’est faite d’une manière sélective et le passage PPM-PPV* n’a pas été de tout repos pour l’ensemble des acteurs du secteur.

En ce qui concerne les conséquences de la baisse des prix, c’est surtout la prévisibilité qui en a reçu pour son grade, ce qui risque de compromettre, à court ou à moyen terme, la présence de certains opérateurs du secteur au Maroc. De leur côté, les génériqueurs essayent, comme ils peuvent, de tirer leur épingle du jeu, notamment en étoffant leur porte-feuille produits, ce qui n’est pas sans conséquence sur les pharmacies. L’évolution de la situation économique de ces dernières n’augure rien de bon. On a fait croire aux officinaux qu’ils allaient compenser la baisse de leur chiffre d’affaires par l’augmentation de la marge sur les produits à forte rotation et par un accroissement des volumes de ventes. En réalité, en dehors de quelques exceptions, la plupart des pharmaciens peinent à joindre les deux bouts.

La disponibilité de certains médicaments et particulièrement les spécialités pharmaceutiques onéreuses a été compromise depuis la mise en application du nouveau décret de fixation des prix des médicaments. Les marges forfaitaires que les pharmaciens perçoivent sur ce type de produits, et qui ne dépassent pas 400 DH, ne suffisent pas à couvrir les charges qu’ils induisent. En effet, sans un traitement fiscal spécifique de ces produits, le gonflement «artificiel» du chiffre d’affaires du pharmacien s’accompagne d’une augmentation de la cotisation minimale, de l’impôt sur le revenu, sans compter les déclarations de TVA que les pharmaciens doivent faire s’ils atteignent le chiffre d’affaires annuel de 2 millions de dirhams.

La mise en place de la Politique pharmaceutique nationale s’est également accompagnée d’une augmentation inimaginable du nombre de médicaments génériques dont le stockage chez les pharmaciens représente un coût qui ne cesse d’augmenter. Elle s’est également accompagnée du blocage des prix de certaines spécialités qui risquent de disparaitre définitivement du marché.

Lors des négociations qui avaient précédé l’adoption du décret 2-13-852, l’administration s’est engagée à définir la pharmacopée de référence pour que la dispensation des dispositifs médicaux stériles se fasse conformément à l’article premier de la loi 17-04. Apparemment, c’est une promesse de plus qui s’est perdue dans les méandres de l’administration.

Une fois de plus, les pharmaciens d’officine ont payé le prix fort. Et à voir comment les choses évoluent, ce ne sont pas les désillusions qui risquent de «tomber en rupture».

 

Revue de presse
Un antihypertenseur pourrait augmenter le risque de cancer de la peau Un antihypertenseur pourrait augmenter le risque de cancer de la peau

Des chercheurs de l’Université du Danemark du Sud et de la Société danoise du cancer ont révélé l’existence d’un lien entre la survenue de carcinome épidermoïde cutané et la prise d’hydrochlorothiazide.

L’étude qui a fait l’objet d’une publication au «Journal of the American Academy of Dermatology» s’est appuyée sur 80.000 cas de cancer de la peau survenus chez des danois entre 2008 et 2012. Pour chaque cas, les auteurs ont examiné le dossier du patient pour savoir s’il a déjà été traité ou non par l’hydrochlorothiazide.

D’après ces chercheurs, le risque de développer un cancer de la peau s’est révélé sept fois plus élevé chez les personnes prenant cet antihypertenseur.

«Nous savions que l’hydrochlorothiazide rendait la peau plus vulnérable aux dommages causés par les rayons ultra-violets, mais ce qui est à la fois nouveau et surprenant est qu’un usage à long terme de cette substance anti-hypertensive conduit à une augmentation à ce point significative du risque de cancer de la peau», a déclaré le Dr Anton Pottegård, un des auteurs l’étude danoise. Et d’ajouter : «N’interrompez pas votre traitement sans consulter au préalable votre médecin. Cependant, si vous prenez actuellement de l’hydrochlorothiazide, parlez-en à votre médecin pour voir s’il serait possible de choisir un autre médicament».
Source : 
http://www.medisite.fr

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Un médicament génétique commercialisé à 400.000 euros Un médicament génétique commercialisé à 400.000 euros

Kymriah®, un nouveau médicament génétique qui est fabriqué par le laboratoire Novartis à partir des cellules du patient qui sont prélevées, modifiées génétiquement à l'extérieur du corps puis réintégrées à l'organisme coutera 400.000 euros.

Contrairement aux traitements existants dont le coût annuel avoisine 86.000 euros, une seule prise de Kymriah® suffit.

Interrogé au sujet du coût le plus raisonnable pour la collectivité, Jörg Reinhardt, le président de Novartis, a répondu que cela dépendra toujours de ce que le service public est prêt à payer, avant d’ajouter que les différents pays vont formuler des montants maximaux. La Grande-Bretagne, par exemple, a déjà décidé de plafonner ce coût, pour une année, à 42.797 euros.

La firme bâloise estime à environ 600, le nombre de malades qui pourraient faire appel au Kymriah®.

Par ailleurs, Novartis a obtenu l'autorisation de la FDA (Food and Drug Administration) dans le traitement de la leucémie aigüe lymphoblastique de type B chez les enfants et les jeunes adultes.
Source : www.lenouvelliste.ch

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Le prix d’un médicament a flambé du jour au lendemain Le prix d’un médicament a flambé du jour au lendemain

Avondale Pharmaceuticals, une petite société pharmaceutique américaine qui vient d’acquérir les droits du Niacor®, a multiplié son prix par dix. En effet, cette société, qui n’a été créée que l’été dernier, a augmenté le prix de ce médicament à base de vitamine B3 de 809% le mois dernier.

Cette augmentation n’est pas sans rappeler le cas de la biotech de Martin Shkreli qui a fait passer le prix du Daraprim® de 13,50 à 750 dollars la pilule.
Source : https://www.letemps.ch

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Offi’Sim : une salle de simulation pour les futurs pharmaciens de Nancy Offi’Sim : une salle de simulation pour les futurs pharmaciens de Nancy

Pour permettre aux étudiants de se former de façon interactive, l’Université de Lorraine, à Nancy, a mis sur pied un dispositif alliant des officines virtuelles et un jeu sérieux.

«Notre métier ne consiste plus à vendre des boîtes de médicaments, mais d’abord à être à l’écoute du patient, à le comprendre et à le conseiller», a souligné Francine Paulus, doyen de la Faculté.

En pratique les futurs pharmaciens ont à leur disposition une table de travail équipée de six postes informatiques. Grâce à ces postes, les étudiants peuvent ainsi apprendre, et d’une manière ludique, à accueillir le patient, à lui poser les bonnes questions et à lui délivrer les conseils les plus pertinents.

Offi’Sim permet également aux étudiants de se familiariser avec l’utilisation du lecteur de carte Vitale, des piluliers électroniques, etc. 

Entièrement développé en interne, ce jeu propose une quarantaine de scénarios, sous forme de séquences vidéo. Ces vidéos mettent en scène des patients en quête d’un conseil officinal. En moins de huit minutes, l’étudiant doit juger de la recevabilité de la demande du patient et/ou lui conseiller un autre traitement, ce qui lui permettra d’acquérir les bons réflexes tout en s’amusant.
Source : http://www.lemonde.fr

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