JPIC 2010 : LES PHARMACIENS EN QUÊTE DE PERSPECTIVES
Le syndicat des Pharmaciens de la Wilaya du Grand Casablanca a organisé le samedi 9 octobre 2010 la Journée Pharmaceutique Internationale de Casablanca (JPIC 2010) sous le thème : « Les Nouvelles activités pour un meilleur développement de l’officine ». La séance inaugurale a été réduite à sa plus simple expression permettant ainsi aux orateurs de disposer de plus de temps pour traiter des sujets qui ont suscité l’intérêt des pharmaciens.
La première conférence qui a été assurée par M. Gilbert Barthome a eu pour thème « La nutrition infantile ». Elle a été suivie d’une présentation de Mr Benoit De Later qui a su mettre en exergue l’évolution de la grande distribution et l’adaptation permanente des espaces de vente aux exigences des consommateurs. Les grandes surfaces essayent de plus en plus d’offrir les mêmes services que le commerce de proximité très prisé par les consommateurs. La pharmacie constitue un cas concret de commerce de proximité. Elle devrait, néanmoins, s’adapter à son environnement, condition nécessaire pour garantir une augmentation de son chiffre d’affaires. C’est cette approche qui a été adoptée par 3 pharmacies citées comme exemple par M. De Later. Les points communs entre ces 3 officines européennes ont été : d’évaluer les raisons de la stagnation ou de la régression de leur chiffres d’affaires, de définir la stratégie la plus appropriée et de se donner tous les moyens nécessaires pour la mettre en œuvre. Bien que ces exemples semblent en décalage avec la réalité marocaine, il n’en demeure pas moins, qu’on peut s’en inspirer et les adapter à nos moyens.
Cette présentation a fait place à une conférence du Dr Alami, cardiologue à Casablanca, qui a su utiliser les termes appropriés pour plaider en faveur d’une collaboration médecin-pharmacien devenue nécessaire pour optimiser la prise en charge des malades chroniques.
En se basant sur des expériences probantes en matière de suivi thérapeutique, il a souligné avec acuité le rôle qui peut être joué par le pharmacien pour améliorer la compliance des traitements par le malade. Ceci ne pourrait se faire qu’en prodiguant des conseils pharmacologiques aux malades, en leur expliquant leur maladie et en veillant à ce qu’ils respectent scrupuleusement la posologie et la durée de leur traitement.
L’implication du patient est également une démarche judicieuse qui contribue à l’amélioration de la compliance des traitements. Dans certains cas, une évolution bénéfique de la maladie pourrait constituer un bon moyen de faire adhérer le malade à son traitement.
Mme Sana Sayegh, pharmacien responsable du laboratoire Roche a, de son côté, rappelé le rôle précieux qui peut être joué par le pharmacien dans l’accompagnement des malades chroniques. Ce rôle nécessite une formation spécifique notamment en ce qui concerne la conservation et la délivrance des produits issus de la biotechnologie. Elle a par ailleurs, annoncé l’imminence de l’organisation de formations que son laboratoire organisera en collaboration avec le Syndicat des pharmaciens de Casablanca.
M. Ayman Cheikh Lahlou, DG de Cooper Pharma, a présenté une conférence qui a eu pour thème : « Dynamique et enjeux du médicament au niveau mondial et au Maroc ». Grace à un diaporama exhaustif, il a passé en revue les différentes étapes de l’évolution que connaît le secteur du médicament et de la pharmacie.
Tout en insistant sur l’apport du générique qui améliore l’accès aux médicaments sans compromettre la pérennité des caisses d’assurances maladies, il a rappelé l’apport des médicaments de l’innovation dans l'amélioration de la prise en charge des maladies.
Cette journée s’est terminée par deux présentations: la première au sujet du Merchandising assurée par M. Hamid Haloui, DGU. Head Santé Familiale Sanofi-Aventis et la deuxième au sujet de l’apport du GPS dans l’élaboration des tours de garde présenté par M. Khouyi Baba.
Grace à des thèmes novateurs, cette manifestation a été une bouffée d’oxygène qui a fait oublier aux pharmaciens certains thèmes récurrents dont les redondances pourraient expliquer la non implication des pharmaciens dans les manifestations professionnelles.
Pharmacie.ma-17-10-2010
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