[ DISCOURS INAUGURAL - HOMMAGE - RECOMMANDATIONS - PRÉSENTATIONS ] 
SEPTIÈME CONGRÈS INTERNATIONAL DES PHARMACIENS 
Rabat - 9 et 10 mai 2008 
Le rideau vient de tomber sur la 7ème édition du Congrès International des pharmaciens. Cette rencontre organisée par la Fédération Nationale des Syndicats de Pharmaciens du Maroc (F.N.S.P.M) a eu pour thème: "Assurance qualité du médicament et de la pharmacie".

En guise d'introduction, le président de la FNSPM, M. Anouar Fennich a prononcé un discours dans lequel il a défini les attentes des organisateurs de ce congrès. Il a ensuite,  mis l'accent sur deux événements qu'il a qualifié de majeurs à savoir,  l'hommage programmé à l'intention de M. Abdellah Kjiri past-président du CNOP et la réunion constitutive de la fédération des syndicats des pharmaciens de la méditerranée. Cette nouvelle structure a pour vocation de contribuer au rapprochement des pharmaciens du pourtour méditerranéen, de créer un climat propice aux échanges et au partage d'expériences et surtout, permettre aux pharmaciens de ces différents pays de mieux appréhender les challenges qui seront les leurs dans les prochaines décennies.

Parmi ces challenges, l'assurance qualité constitue un défi que les pharmaciens d'officine du Maroc devraient relever, à l'image des industriels qui ont mis sur pied les bonnes pratiques de fabrication (B.P.F.) depuis plus d'une décennie.

Même si l'exercice officinal au Maroc est de qualité, sans la mise sur pied d'assisse juridique (BPO), la pérennisation de la qualité demeure incertaine. Cette démarche qualité devrait constituer une priorité pour les organismes professionnels permettant aux pharmaciens d'entamer une mise à niveau spontanée avec à la clef l'optimisation de leur exercice officinal.

Malheureusement, cette mise à niveau ne peut se faire sans la mise à jour de tout l'arsenal législatif qui régie la pharmacie au Maroc et plus particulièrement le dahir des substances vénéneuses (1922) dont le caractère obsolète fait de celui-ci, le texte le plus décrié par toutes les composantes de la profession.

Le directeur du médicament et de la pharmacie Monsieur le Pr Abdelaziz Agoumi a rappelé l'importance qu'accorde son département à la qualité dans le secteur du médicament, et l'accréditation du Laboratoire National du Contrôle du Médicament LNCM en est la meilleure preuve.

Le Pr. Jamal Taoufik qui a également occupé par le passé le poste de directeur du médicament et de la pharmacie a fait un plaidoyer en faveur d'un exercice officinal de qualité. Mais selon ce professeur de pharmacologie, cet exercice ne peut atteindre le niveau d'excellence des pays voisins sans garantir la viabilité de l'officine, sans actualisation des textes de loi, sans un respect strict de la loi et sans prise de mesures draconiennes pour endiguer certains fléaux tels que les circuits informels de distribution des médicaments et dispositifs médicaux.

Tous les intervenants et les participants se sont réjouis de l'hommage rendu par la profession à M. Abdellah Kjiri, pharmacien de Salé dont la témérité et l'abnégation ont fait de lui un de ses bienveillants soldats de la profession.

Après cette cérémonie émouvante les participants ont profité pleinement d'une série de conférences très diversifiées et de grande qualité.

Ce 7ème Congrès s'est déroulé dans de bonnes conditions et a abouti à des recommandations qui, si elles sont prises en considération, elles pourraient contribuer à l'amélioration des conditions d'exercice de la pharmacie au Maroc.

Nous félicitons les organisateurs pour ce congrès de qualité!  
Pharmacie.ma

 

 

 

DISCOURS INAUGURAL - HOMMAGE - RECOMMANDATIONS - PRÉSENTATIONS 

- Discours inaugural
- Hommage à M. Abdellah Kjiri
- Recommandations
- Présentation du Pr. Jamal Taoufik
- Présentation de M. Rachid Es-Semmar
- Présentation de M. Mohamed Meiouet
- Présentation de M. Abdellatif Bernoussi
- Présentation de M. Abdelhadi Aïchouni

 

 

 

 

DISCOURS INAUGURAL

Congrès International des pharmaciens
Discours inaugural prononcé par le président de la FNSPM M. Anouar Fennich

Monsieur le directeur du médicament représentant de madame la ministre de la santé
Monsieur le président du conseil national de l'Ordre des pharmaciens
Mesdames et Messieurs les directeur des différentes administrations
Monsieur le président du conseil de l'Ordre de pharmaciens fabricants répartiteurs
Messieurs les présidents de l'union des professions libérales
Messieurs les présidents des ordres et syndicats professionnels
Messieurs  les présidents des syndicats

Mesdames et messieurs

Chère consœur cher confrère

Nous voudrions vous souhaiter la bienvenue et vous remercier pour avoir voulu honorer de votre présence ce congrès international des pharmaciens où nous aurons à débattre des points importants qui concernent notre profession et la pharmacie d’officine en particulier.

Ce congrès est caractérisé par deux événements majeurs:

Nous sommes heureux d’assister à cette occasion à la naissance effective de la première plante issue de la graine d’idée que nous avions semée il y a une année ; idée osée, courageuse et ambitieuse de fédérer les pharmaciens ressortissants des pays riverains de la méditerranée. Habitants des côtes orientales ou occidentales, des franges Nord ou Sud de cette mer prodigieuse, nous avons tous convergé versce lieu. Venant des différents horizons, nous regardons dans la même direction, appelés à mettre ensemble nos expériences et notre expertise dans un noble dessin, celui de promouvoir une pharmacie rigoureusement responsable, efficace et innovante.

Notre idéal est une véritable aventure de civilisation, puisqu’il est question de promouvoir des vies humaines et de continuer à œuvrer pour la création et la sauvegarde, en Méditerranée, d’un espace de vie où des hommes et des femmes qui y vivent bénéficient des conditions qui leur permettent de jouir, le plus longtemps possible, de la bonne santé.

Mesdames et Messieurs les directeurs
Mesdames Messieurs les présidents, Mesdames et messieurs

Chère consœur, cher confrère,
Les défis auxquels les Etats du monde sont confrontés aujourd’hui en matière de santé nous obligent à travailler ensemble. Ces défis sont multiples : les maladies chroniques, l’émergence des nouvelles maladies ou la persistance de certaines pathologies infectieuses, la menace des pandémies, les problèmes sanitaires liés à l’environnement et aux perturbations climatiques. Il y a aussi le vieillissement de la population qui est et sera bientôt un problème de santé publique pour chacun de nos pays.

Les défis sanitaires sont donc multiples et exigent des réponses efficaces et innovantes. Pour nous pharmaciens, ces réponses se traduisent en termes des médicaments qu’il faudrait s’efforcer de fabriquer et de mettre à la disposition de tous. Dans ce cadre, le devoir qui s’impose à la communauté scientifique que nous sommes est de promouvoir des médicaments dont l’efficacité, l’innocuité et la qualité sont garanties. C’est pourquoi l’instauration des bonnes pratiques professionnelles et des dispositifs d’assurance qualité, dans toutes les chaînes du médicament, restent de rigueur.

Les bonnes pratiques pharmaceutiques et l’assurance qualité constituent le gage de confiance qui faciliterait l’échange de nos produits de santé, mais aussi la garantie pour la préservation de la santé des patients. Nous nous réjouissons du rôle accompli par la Direction du Médicament et nous félicitons le Laboratoire national de contrôle des médicaments qui venait d’être accrédité par les institutions européennes.       

Les préoccupations sur la qualité et la sécurité de nos produits de santé deviennent d’autant plus importantes de nos jours où nous assistons à une infiltration brutale du néolibéralisme dans le domaine de la santé. Nous pensons, entre autres, à la revendication qui voudrait que certains médicaments, notamment ceux qui ne sont pas soumis à la prescription, soient mis en vente aussi dans des grandes surfaces commerciales. Si certains pays, dont les pays de l’Europe scandinave et les pays de tradition Anglo-Saxonne  ont déjà cédé à la pression néolibérale, n’y aurait-il pas une spécificité méditerranéenne que nous puissions défendre par rapport à cette question !

Le médicament est-il un produit particulier ou une marchandise parmi tant d’autres qui peut être banalisée ? Quelle réponse donner à ceux qui demandent que le médicament quitte le cadre sécuritaire de la pharmacie ?  Pour faire contrepoids à certains responsables politiques qui sont parfois tentés d’adopter des positions qui relèvent de la realpolitik, nous sommes appelés à nous fédérer pour adopter une position commune en tant que pharmaciens.

Pour le moment au Maroc, les médicaments, quelque qu’ils soient, reste du monopole exclusif du pharmacien. C’est pourquoi nous partageons le combat que mènent les pharmaciens français contre les tentatives de libéralisation de la profession de la pharmacie d’officine.

La communauté des pays méditerranéens est composée des Etats dont les niveaux  de développement sont différents. Certains pays sont médicalement très avancés et d’autres le sont moins. Ces écarts nous incitent à promouvoir une solidarité créatrice de développement et du progrès pour tous. Nous sommes appelés à échanger nos technologies pour aider nos populations à jouir des bienfaits du progrès médical et pharmaceutique.

Nous sommes également appelés à harmoniser nos législations pharmaceutiques de sorte à lever tout obstacle à l’accès au marché de nos pays respectifs.

Dans ce cadre, nous rappelons une échéance qui attend les pharmaciens marocains. Il s’agit du prochain démantèlement de barrière douanière concernant les médicaments en 2012. Comment l’industrie pharmaceutique et la distribution locale survivront cette ouverture et quelle seront les répercutions sur la pharmacie d’officine?

Mesdames et Messieurs les directeurs
Mesdames Messieurs les présidents
Mes dames et messieurs

Chère consœur cher confrère

Nous pensons que le 7ème congrès international des pharmaciens constitue un forum pour ouvrir le débat sur les grandes questions de la santé et du médicament au Maroc et dans le monde. Dans ce cadre, nous comptons sur l’apport des experts étrangers et Marocains qui sont armés d’une riche expérience dans le domaine officinale, administratif, universitaire, industriel et de la distribution du médicament.

Le Maroc satisfait plus de 70% de la demande nationale en médicaments. La distribution se fait sur tout le territoire national s’appuyant sur plus de 9000 pharmacies d’officine. Les professionnels se sont acquittés dignement de leurs fonctions. Les instances professionnelles dont les Conseils de l’Ordre et la fédération et les syndicats ont chacun, en ce qui le concerne, contribué au développement et à l’encadrement de la profession.

La priorité reste pour nous de parachever la mise en place du cadre juridique moderne qui tient compte des évolutions de la pharmacie au Maroc et  dans le monde. Il  est devenu urgent de mettre fin à cette période d’attentisme et faire sortir dans l’urgence les décrets d’application du code du médicament et de la pharmacie pour éviter tout dérapage.

Nous plaidons toujours pour le professionnalisme et la performance dans l’accomplissement des activités professionnelles. En tant qu’organisme fédérateur des syndicats des pharmaciens, nous demandons à l’administration et au gouvernement d’accélérer les reformes et de mettre fin à tous les dépassements qui nuisent à notre profession et à la santé de citoyens.  La sauvegarde des acquis du secteur pharmaceutique marocain est à ce prix !

Nous réitérons nos remerciements à nos invités qui se sont déplacés pour venir partager leurs expériences, savoir-faire et réflexions sur les différents points à l’ordre du jour. Je vous souhaite de passer un bon congrès.
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RECOMMANDATIONS 
Chère consœur  cher confrère
Au terme des travaux de ce congrès et à la lumière des discussions, un certain nombre de recommandations ont été soulevées par les participants.

Chère consœur cher confrère, au terme de ces deux journées de travail que vous avez enrichit par vos discussions et vos remarques fortes importantes nous convenons que L’Assurance qualité doit devenir un véritable projet professionnel !Depuis plusieurs années, on a assiste à une mise en péril de la santé et de la sécurité des citoyens par l’affaiblissement programmé de la profession, Comment faire de la qualité dans ces conditions ? Un code de bonnes pratiques officinales suffira t-il ?

La pharmacie est un maillon essentiel dans la sécurité sanitaire d’un pays et de ses citoyens. Nuire à la pharmacie, au même titre que porter atteinte à sa défense ou à sa sécurité intérieure, peut être assimilé à de la haute trahison !

La qualité nécessite:

 L’Assurance Qualité est une nécessité :

 Pour conforter le pharmacien acteur de santé
 Pour l’intérêt du patient
Pour appréhender les mutations actuelles

La démarche qualité est un moyen et non un objectif. Ce n’est pas une destination mais c’est un long parcours.

Merci de votre participation au succès de notre congrès.
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HOMMAGE À UN PIONNIER DE LA PHARMACIE D’OFFICINE 
MONSIEUR ABDELLAH KJIRI


La Fédération Nationale des Syndicats des Pharmaciens du Maroc vient de rendre à juste titre   lors de son  7 congrès international tenu à Rabat le 8 et 9 mai 2008 un hommage solennel à un pionnier de la pharmacie d’officine  Monsieur Abdellah Kjiri, notre éminent et distingué confrère. 

Cet Officinal attaché de tout temps à son métier par le cœur et la raison n’est pas à présenter auprès de la communauté des professionnels de la pharmacie.

Son passage dans l’administration au service central de la pharmacie n’est pas passé inaperçu grâce notamment  à  la richesse de son bilan et la concrétisation de réalisations au profit de nos concitoyens si ce n’est celui de la corporation toute sections confondues aussi bien des  industrielles, que des grossistes que des officinaux.

Comment omettre son rôle et son implication dans la mise en place du dahir de 1960, des arrêtes de prix encore en vigueur, des circulaires de l’industrialisation de notre pays, et de la marocanisation de ses structures pharmaceutiques !

Par ses nombreuses charges assumées à la tête des organismes professionnelles ordinales et syndicales, la pharmacie au Maroc  lui doit beaucoup, par son engagement, ses analyses pertinentes de la conjoncture professionnelle, sa disponibilité en tant que personne ressource toujours assidue pour défendre sans partie pris les causes justes dans l’intérêt bien compris de tous.

En situation de préretraite notre ami  et doyen Kjiri témoigne grâce à Dieu d’une vivacité alerte, exprimant son désiratat  d’être à la page de l’actualité de son environnement professionnel !

Pour avoir accompagné quelque peu cet aîné au parcours éloquent qui mérite sans conteste respect et considération, nous lui adressons  nos vives, sincères et confraternelles félicitations pour cet hommage rendu grâce à l’initiative louable du bureau de la   fédération reconnaissante aux personnalités marquantes et méritantes  de la profession officinale.

Nos vœux de santé et de longue vie à notre confrère et ami  Abdellah Kjiri

Es semmar rachid ex Pharmacien Inspecteur Directeur du LNCM
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