MÉDICAMENTS ET TROUBLES DU GOÛT 
Abdelkabir KAMAL - 26 mars 2008

Les troubles du goût d’origine médicamenteux sont souvent considérés comme une question subsidiaire pour le corps médical, pourtant cela revêt une importance non négligeable dans l’observance des traitements et en particulier ceux qui sont prescrits pour de longues durées.

Savoir prévenir le patient avant le début du traitement, et savoir répondre à ses questions après l’avoir commencé est une donnée fort importante pour une bonne observance du traitement.
Un récent article dans la revue PRSCRIRE [1] de mars 2008 relate de manière succincte les différentes corrélations entre la prise des médicaments et les troubles du goût.       

Rappel de quelques généralités sur le goût :

La physiologie du goût est complexe. Plusieurs éléments interviennent dans la constitution du goût

Les troubles du goût peuvent être:

Les anomalies du goût sont des troubles subjectifs difficiles à apprécier, d’autant plus que de nombreuses causes sont à l’origine de ces troubles :

-  Les médicaments

Concernant les médicaments il est difficile de distinguer les médicaments qui ont, eux même, un mauvais goût résurgent dans la bouche, de ceux qui perturbent réellement le goût.
Cependant dans la majorité des cas, l’arrêt du médicament permet un retour à la normale

L’article rapporte aussi d’autres médicaments dont la griséofulvine, les antiviraux. Les médicaments du système nerveux central, autre la zopiclone, on a la lévodopa qui provoque une agueusie ou dysgueusie a type goût de métal ou de plastique.

La sulfasalzine (SALAZOPYRINE®) elle donne aussi un goût métallique. Les biphosphonates comme l’acide étidronique (DIDRONEL®) qui donne des sensations anormales de la langue.
Enfin les anticancéreux, eux, sont très souvent impliqués dans ce genre d’effets secondaires

 

Références :

1-       « Troubles du goût d’origine médicamenteuse » Revue Prescrire 2008 ;28(293) : 191-193
2-       « Troubles du goût d’origine médicamenteuse » Revue Prescrire 2002 ;22 (233) : 752