LES ANTICHOLINERGIQUES
Abdelkader El Jabri, Pharmacien d’officine
Taourirt, le 07 septembre 2005.
Le système nerveux végétatif (autonome) assure la régulation des fonctions viscérales, contrôle les réactions émotionnelles et tient avec les hormones un rôle d’homéostasie. Il comporte deux systèmes : le sympathique et le parasympathique.
L’acétylcholine, activateur des récepteurs nicotiniques et muscariniques, est le neurotransmetteur du système parasympathique. L’atropine et les autres anticholinergiques s’opposent, au niveau des récepteurs muscariniques, aux effets de l’acétylcholine.
Effets atropiniques des anticholinergiques :
- Système gastro-intestinal : sécheresse de la bouche, (alors que de fortes doses sont nécessaire pour s’opposer aux secrétions acides de l’estomac), et inhibition du péristaltisme gastro-intestinal.
- Système respiratoire : bronchodilatation et réduction des secrétions du pharynx et des bronches.
- Système nerveux central : excitation modérée. A doses élevées, agitation, hallucinations et délire. L’atropine, extraite de Atropabelladona, et la scopolamine, extraite de Hyoscyamus niger, s’opposent aux tremblements de la maladie de Parkinson et aux troubles vestibulaires, en particulier dans le mal des transports.
- Système uro-génital : rétention d’urines.
- Œil : mydriase, cycloplégie (paralysie du muscle ciliaire) d’où une perte de l’accommodation lors de la vision rapprochée, augmentation de la pression intraoculaire (crise de glaucome aigu) chez les sujets ayant une chambre antérieure oculaire à angle fermé.
- Système cardio-vasculaire. Sur le rythme cardiaque l’effet est biphasique, une bradycardie suivie d’une tachycardie.
- Glandes sudoripares : Inhibition de la sudation d’où une augmentation de la température.
La diversité des actions des anticholinergiques sur différents organes explique leur utilisation très diverses. Certains de leurs effets indésirables peuvent être considérés comme bénéfiques dans des indications particulières, tel que leur effet sur la sécrétion salivaire dans les râles agoniques et l’hypersalivation…
L’association de deux médicaments anticholinergiques additionne leurs effets indésirables et entraîne plus facilement une rétention d’urines, une constipation, une sécheresse de la bouche…
Les anticholinegiques appartiennent à divers familles thérapeutiques dont les principales sont : les antidépresseurs imipraminiques, les neuroleptiques phénothiaziniques, les antihistaminiques H1, les antiparkinsoniens, les antispasmodiques anticholinegiques
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Effets atropiniques |
Les anticholinergiques ( Liste non exhaustive )
in ACTIFED (3)
ACUPAN (7)
AGYRAX (3)
in ALGOTRPYL-PROMETHAZINE (3)
ANAFRANIL (1)
ANTINOREX (3)
APETINE(3)
APHILAN (3)
ARACTINE (3)
ARTANE (4)
ATARAX (3)
ATROPINE (5)
BENADRYL (3)
BUSCOPAN (5)
CALMIXENE (3)
CHIBRO-ATROPINE (6)
in COMBIVENT (7)
in DENORAL (3)
DITROPAN (5)
in DOLAMINE (3)
DRAMAMINE (3)
in EPHEDRYL (3)
in HEXAPNEUMINE (3)
in HUMEX per os (3)
LARGACTIL (2)
LAROXYL (1)
LEPONEX (7)
in LIBRAX (5)
LUDIOMIL (1)
MELLERIL (2)
MODECATE (2)
MODITEN (2)
MYDRIATICUM (6)
NAUTAMINE (3)
NEULEPTIL (2)
NOPRAN (7)
NORBILINE (5)
NOZINAN (2)
NURABOL (3)
NURAVIT (3)
OXYBUT (5)
PAXELADINE (3)
PERIACTINE (3)
PERNABOL (3)
PERVITAL (3)
PHENERGAN (3)
PIPORTIL (2)
POLARAMINE (3)
PRIMALAN (3)
in RHINATHIOL PROMETHAZINE (3)
RHINOFEBRAL (3)
RIABAL (5)
in RINOMICINE (3)
in RUPTON (3)
RYTHMODAN (7)
SANMIGRAN (1,3)
SPASMOPAN (5)
in SPASMOPLUS (5)
SUREPTIL (3)
SURMONTIL (1)
SYSTRAL (3)
THERALENE (3)
in THERALENE PECTORAL (3)
TIEMOZYL (5)
TOFRANIL (1)
in TOPLEXIL (3)
TOTIFEN (3)
TRESORIX (3)
in TUSSIFED (3)
in TUSSIPHAN (3)
URISPAS (7)
UROSTA (5)
VISCERALGINE (5)
in VISCERALGINE FORTE (5)
VOGALENE (2)
ZADITEN (3)
ZYPREXA (7)
(1) Antidépresseurs imipraminiques.
(2) Neuroleptiques phénothiaziniques.
(3) Antihistaminiques H1.
(4) Antiparkinsoniens anticholinergiques.
(5) Antispasmodiques anticholinergiques.
(6) Collyres parasympatholytiques
(7) Divers.