Article N° 6967

VACCINATION

Vaccin anti-Covid-19 : les Marocains retiennent leur souffle...

Abderrahim DERRAJI - 18 janvier 2021 08:24

Depuis l'apparition de la pandémie, le monde est entré dans une phase d’incertitudes et d’improvisation. La mondialisation, qui fut jadis la règle, a favorisé la délocalisation des unités de production, notamment des principes actifs et des médicaments. Et tant que la libre circulation des marchandises n’était pas entravée et les commandes honorés à temps, personne ne trouvait à redire. Mais la pandémie est passée par là, et plus rien n’est comme avant !

Du jour au lendemain, les règles habituelles du commerce ne sont plus ce qu’elles étaient avant la pandémie. Une simple transaction commerciale peut être assimilée à une «faveur» accordée par des pays qui jouissent d’une situation quasi monopolistique sur des produits de santé vitaux. 

Tout au début de la pandémie, le Maroc a rencontré des problèmes d’approvisionnant en masques médicaux. Ces dispositifs faciles à fabriquer ont connu une tension d’approvisionnement sans précédent. Le Maroc n’avait d’autres choix que de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Ses industriels ont relevé le défi et ont pu produire des masques non médicaux en quantité suffisante et avec un prix abordable.

La pénurie n’a pas affecté que ces dispositifs médicaux. Certaines spécialités pharmaceutiques, qui ont connu une forte tension, sont également tombées en rupture. Là aussi, grâce à son industrie pharmaceutique, le Maroc a pu éviter une vraie catastrophe. À part quelques spécialités pharmaceutiques, la production de la plupart des médicaments a permis de couvrir les besoins des patients et particulièrement ceux qui sont atteints par la Covid-19.

En ce qui concerne le vaccin anti-Covid-19, le problème se pose autrement. Le Maroc, comme un grand nombre de pays, n'a d'autres choix que d'attendre que les doses qu'il a commandées pour vacciner sa population lui soient livrées. Différents communiqués avaient évoqué un démarrage des campagnes au début du mois de décembre, mais depuis le début du mois de janvier, les communiqués se sont taris.

Cette situation, qui risque d'impacter lourdement la sécurité sanitaire du pays, ne peut être évitée à l’avenir qu’en mettant les bouchées doubles pour que le Royaume puisse se doter de sites de productions de vaccins et autres produits de santé vitaux. En attendant, on croise les doigts en espérant que les commandes de vaccins finiront par être honorées. Faute de quoi, le pays restera paralysé… 

Source : PharmaNEWS