Article N° 6775

COVID-19

Mieux vaut prévenir quand on ne peut pas guérir !

Abderrahim DERRAJI - 05 juillet 2020 22:55

D’après l’agence Reuters, le nombre de cas confirmés de contamination par le Sars-CoV-2 a atteint, le vendredi 3 juillet, 11 millions. Quelque 520.000 malades ont été emportés par ce virus depuis le déclenchement de la pandémie. D’après les chiffres fournis par l'Université Johns Hopkins, vendredi dernier, les États-Unis ont comptabilisé, à eux seuls, 57.683 nouvelles infections. Les États-Unis restent de loin le pays le plus affecté au monde par la Covid-19. Le nombre total des cas diagnostiqués avoisine quelque 2,8 millions.

La situation se complique également en Amérique du Sud. Le nombre de cas a atteint 2,7 millions. Elle dépasse de ce fait l’Europe, même si en termes de létalité, le Vieux Continent vient en tête avec 200.000 décès, suivi de l’Amérique du Nord et de l’Amérique latine avec respectivement 137.421 et 121.662 décès.

Les autres continents n’ont pas été épargnés. L’Inde, le deuxième pays le plus peuplé du monde, a diagnostiqué 22.000 cas supplémentaires en une seule journée. Cela porte le nombre total des Covid-19+ à 640.000 avec 18.000 décès liés au Covid-19. L'Inde est devenue le nouvel épicentre de la pandémie en Asie puisque la Chine n’a diagnostiqué que 3 nouveaux cas vendredi dernier. D’après les autorités sanitaires, le nombre total de personnes atteintes par le coronavirus a atteint 83.545 avec 4.634 décès depuis le début de la pandémie.

En ce qui concerne les 3 pays du Maghreb, l’Algérie compte 15.500 Covid-19+ avec 946 décès, le Maroc 13.822  avec 232 décès et la Tunisie 1.181 Covid-19+ avec 50 décès.

Au Maroc le nombre de cas évolue en dents de scie avec une augmentation des cas dans certaines régions où on a identifié des clusters notamment dans la région de Larache et de Safi. La nécessité impérieuse de relancer l’économie et le relâchement qui accompagne le déconfinement pourraient malheureusement, et à tout moment, effacer d’un trait de crayon tous les efforts consentis par le Royaume.

Malheureusement, le monde est désarmé face à ce virus qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Nous n'avons toujours pas de vaccin, ni de médicament qui s’est  particulièrement distingué par son efficacité. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé samedi dernier qu’elle mettait officiellement un terme à l’étude de l’hydroxychloroquine et de l’association de lopinavir-ritonavir, comme traitements pour les patients infectés par le coronavirus. L’OMS estime que «Les résultats préliminaires montrent que l’hydroxychloroquine ou l’association de lopinavir-ritonavir ne réduisent pas ou très peu la mortalité des patients hospitalisés atteints par la Covid-19, par comparaison aux soins standards».

Quant au remdesevir, son prix particulièrement élevé justifie difficilement son maigre apport thérapeutique actuel. L’étude menée sur 1.063 patients qui lui a valu le feu vert de la FDA et de l’EMA a révélé que cet antiviral permet d’écourter de 4 jours en moyenne la durée d’hospitalisation des malades. Il n’a ni effet sur la mortalité, ni d’effet bénéfique chez les patients atteints d’une forme légère ou modérée du Covid-19.

En d’autres termes, la prévention reste, pour le moment, le seul moyen à notre portée et capable de nous protéger contre la Covid-19. Le défi actuel consiste à faire comprendre à une population qui sort d’un confinement de 90 jours l’importance de respecter les mesures de distanciation et surtout de garder des masques dans des régions où la température peut dépasser les 40 °C ?

Source : PHARMANEWS