Article N° 5608
GRÈVE
Québec : étudiants en grève
Résumé par Abderrahim DERRAJI - 20 mars 2017 16:14Les étudiants en pharmacie ont fait grève le dimanche 19 mars à Montréal pour protester contre la situation de blocage qui les empêche d’effectuer leur stage.
Ce blocage fait suite au refus des pharmaciens communautaires de prendre des stagiaires en guise de protestation contre le projet de loi 28 qui remet en question certains aspects de l’exercice officinal.
Si ce bras de fer perdure, il risque de retarder la "diplomation" des étudiants.
Source : http://ici.radio-canada.ca/
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Dans une lettre adressée aux pharmaciens, Mohamed Lahbabi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, fait le bilan un an après la grève générale suivie par la quasi-totalité des pharmaciens le 13 avril 2023. Ce pharmacien de Casablanca a souligné dans son courrier que ce mouvement de protestation faisait suite à l'annonce du Conseil de la concurrence, qui a pointé du doigt les marges jugées excessives des pharmaciens. À la suite de cette grève, une commission entre les représentations syndicales et le ministère de la Santé a tenu plusieurs réunions afin d’apporter des solutions aux problématiques soulevées par la profession.
Bien que l'administration se soit montrée réceptive aux différentes revendications de la profession, les travaux de la commission mixte ne se sont pas encore traduite en mesures concrètes en phase avec les attentes des pharmaciens.
Parallèlement, la Loi 98-18 relative à l'Ordre national des pharmaciens a été publiée au Bulletin officiel le 29 février dernier. Cette loi très attendue par les pharmaciens permettra dans un premier temps l'organisation des élections ordinales. Mais pour que les dispositions de cette loi deviennent effectives, les pharmaciens doivent, une fois de plus, faire preuve de patience. Dans les deux cas, ils n’ont d’autre choix que d’attendre, alors que le temps leur est précieux. L'administration, occupée par d'autres urgences, semble sous-estimer les risques encourus par la profession à court, moyen et long terme.
Aujourd'hui, plus d'un tiers des pharmacies sont en difficulté et nécessitent des mesures urgentes pour les sauver. Quant aux autres officines, leur avenir est étroitement lié à un changement de paradigme, avec la mise en place d'un projet ambitieux pour faire évoluer la pratique officinale et la rémunération du pharmacien. La profession ne pourra pas non plus retrouver sa sérénité sans mettre en place des garde-fous garantissant l’ordre et la discipline, qui ne peuvent être imposés que par un Conseil de l’Ordre crédible, légitime et responsable.
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Réunion syndicats des pharmaciens-ministère de la Santé : une dizaine de revendications à l’étude
Les pharmaciens se sont réunis, mercredi dernier, avec des représentants de leur tutelle afin d’étudier le dossier revendicatif des pharmaciens. Cette rencontre a également permis de préparer un plan de travail et un échéancier.
D’après des représentants des pharmaciens qui ont pris part à la réunion qui s’est tenue la semaine dernière, l’administration a prévu deux autres rencontres qui seront suivies d’une réunion en présence du ministre de la Santé.
Lors de précédente réunion, les représentants de l’administration ont fait part aux représentants des pharmaciens d’un projet de circulaire en cours de finalisation. Ce projet a comme finalité de faire respecter le circuit légal du médicament.
En pratique, une dizaine de points seront à l’étude lors des prochaines réunions : circuit légal du médicament, Loi 98-18 et régionalisation des conseils, dispositifs médicaux, compléments alimentaires, produits vétérinaires, modèle économique de l’officine et rémunération du pharmacien, contribution du pharmacien à la CMU, etc.
Par ailleurs, les représentants de l’administration se sont engagés à veiller à ce que les représentants des pharmaciens soient impliqués dans tous les projets qui concernent les pharmaciens ce qui, en principe, aurait dû être la règle.
Les représentants des pharmaciens donnent l’impression d’apprécier les conditions dans lesquelles se déroulent les réunions avec l’administration qui va, espérons-le, mettre fin à une période de non-dialogue qui n’a que trop duré.
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Grève des pharmaciens : La tutelle tranche le nœud gordien
Comme on s’y attendait, la mobilisation des pharmaciens n’a pas failli le 13 avril 2023, une date que les officinaux ne vont pas oublier de sitôt.
La plupart des villes ont affiché un taux de participation à la grève d’au moins 95%. Rares sont les pharmaciens qui n'ont pas baissé leurs rideaux et si une poignée de pharmacies réquisitionnées malgré elles par les autorités pour assurer un service d’urgence, on compte également dans chaque ville une ou deux «brebis égarées», soit par ce qu’elles n’ont pas compris que leur avenir se joue maintenant, ou tout simplement parce que la cupidité a des raisons que la raison ignore.
Cette mobilisation, qui n’est pas sans nous rappeler les grèves de 2005, traduit sans équivoque la volonté des pharmaciens à défendre la pérennité de leur profession en engageant un bras de fer pour forcer la tutelle à les reconnaître comme des partenaires à part entière et non pas entièrement à part comme c’est le cas depuis la nomination de l’actuel ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb.
Pour rappel, il a fallu que les pharmaciens annoncent leur volonté de faire grève pour que les quatre Centrales syndicales qui les représentent aient un rendez-vous avec Khalid Aït Taleb. Ces mêmes entités ont été invitées, samedi dernier, au ministère de la Santé pour prendre part à une réunion présidée par Hicham Rahil, chef de cabinet du ministre de la Santé.
Au terme de cette réunion, le ministère de la Santé et les Centrales syndicales ont signé un protocole d’accord qui a pour finalité de mettre en place une feuille de route pour trouver des solutions aux différentes problématiques prioritaires soulevées par les pharmaciens.
Concrètement, la tutelle s’est engagée à œuvrer pour accélérer la promulgation de la Loi 98-18 et pour impliquer les représentations des pharmaciens dans tous les projets qui concernent la pharmacie.
Le ministère de la Santé a également prévu d’intervenir auprès de tous les opérateurs du secteur pour garantir le respect du circuit légal des médicaments, aussi bien humains que vétérinaires.
L’accord prévoit aussi la mise en place d’un texte de loi réglementant les compléments alimentaires et un cadre de fixation des prix des dispositifs médicaux, tout en veillant au respect de leur circuit de distribution.
Le ministère de la Santé a promis d’étudier l’octroi du droit de substitution au pharmacien et la mise en place de nouveaux modes de rémunérations et de nouvelles missions pouvant être conférées aux pharmaciens.
On ne peut que se réjouir de cet accord qui va, sans nul doute, permettre à la profession de tourner la page d’une période de non-communication avec leur tutelle qui a hypothéqué la régulation et l’évolution de la pharmacie d’officine.
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