Rencontre d’information et de
sensibilisation sur le sida à Oujda (1)
Un atelier de sensibilisation et
d'information au sujet du sida a été
organisé, récemment à Oujda, par le
Programme des Nations unies pour le
développement (PNUD) et le Conseil
de la Région de l'Oriental, au
profit des collectivités locales de
l'Oriental.
Cet atelier, organisé en
collaboration avec le Programme
commun des Nations unies sur le
VIH/sida (ONUSIDA) et le ministère
de la Santé, vise à rappeler l'état
épidémiologique du sida et des
maladies sexuellement transmissibles
dans la région de l'Oriental, ainsi
qu'examiner les possibilités
d'intégration des personnes
atteintes du sida dans les
programmes communs de développement
à travers la reconsidération des
approches adoptées par les
collectivités locales dans les
domaines social et sanitaire.
Le PNUD et l'ONUSIDA œuvrent à
mettre en place cette stratégie dans
le cadre des plans communs de
développement dans le sens où cette
maladie ne concerne pas uniquement
le ministère de la Santé, a relevé
M. Mekran, notant que ces plans
seront considérés comme des modèles
pour les collectivités locales,
aussi bien dans le cadre de leurs
domaines de compétence (police
administrative ou charte communale),
ou en étant une institution chargée
de la sensibilisation et le soutien
des associations actives dans le
domaine.
Médicaments : une entente cordiale
au nom de la santé! (2)
Lors de la visite du ministre de la
santé à quelques laboratoires
pharmaceutiques vendredi 14 février,
chaque laboratoire a présenté «ses
exploits et son savoir-faire». Car,
il faut bien mettre en avant une
industrie «fortement impliquée dans
le bien-être du citoyen», assurent
en chœur les opérateurs hôtes.
Il n’est par ailleurs plus question
pour les industriels de remettre en
question le fameux décret sur la
baisse des prix des médicaments:
«Nous n’avons rien à reprocher au
ministre», affirme le PDG de Sothema.
Son frère d’armes, Ali Sedrati,
nouveau président de l’Amip, est sur
la même longueur d’onde: «Nous
sommes un maillon du ministère de la
Santé et nous devons travailler de
pair». Au profit du marché et du
consommateur bien entendu.
Malgré «les prouesses industrielles»
de ses adhérents, l’Amip se plaint
pourtant «de plusieurs handicaps»:
étroitesse du marché, sous
utilisation de l’outil de
production, faible pouvoir d’achat
et faible couverture médicale.
Conséquence, la consommation moyenne
est d’environ 400 DH/an. «Les maux»
des industriels pharmaceutiques ne
s’arrêtent pas là. Ils déplorent la
«pénalisation de plus en plus
importante de la fabrication
locale»: démantèlement douanier,
ouverture du marché, accords de
libre-échange.
Au fait, il va falloir rattraper les
erreurs et l’immaturité passée. Les
industriels eux doivent retrousser
leurs manches et préparer l’avenir.
L’Institut de Recherche Vaccinale
lance un nouvel essai vaccinal
anti-VIH (3)
L’institut de Recherche Vaccinale
(VRI) lance un essai vaccinal qui a
pour but de tester la capacité de 3
candidats-vaccins à stimuler nos
défenses immunitaires contre le VIH.
Cet essai marque une avancée pour la
recherche française dans le domaine
de la recherche vaccinale anti VIH.
Pour la première fois, un essai
évalue simultanément l’efficacité
immunologique de 3 «
candidats-vaccins », en les
combinant 2 par 2 (4 combinaisons en
tout) afin de déterminer rapidement
la meilleure combinaison. Cette
méthode permet d’optimiser
l’efficacité des candidats-vaccins :
le premier stimule les défenses
immunitaires, le deuxième intervient
ensuite pour maintenir et renforcer
ces défenses.
« Cet essai vaccinal devrait
permettre à la recherche de
progresser plus vite », explique
Jean-Daniel Lelièvre, responsable du
Département de Recherche Clinique au
VRI.
Afin de réaliser cet essai, le VRI
recherche 100 volontaires. Pour
participer à cet essai, les
volontaires doivent remplir
plusieurs conditions, parmi
lesquelles : avoir entre 21 et 50
ans, être séronégatif pour le VIH,
être en bonne santé et utiliser, si
on est une femme, une contraception
efficace durant l’essai. La
participation se déroule sur 1 an,
ponctuée par des visites régulières,
chaque volontaire étant
individuellement suivi par un
médecin.
Lire la douleur dans les pupilles
d’un patient (4)
Un nouveau dispositif présenté ce 20
février à Lyon propose de lire la
souffrance dans les yeux d’une
personne : le pupillomètre. Il
s’agit d’une petite caméra placée
sur l’œil qui mesure la dilatation
de la pupille. La mesure s’effectue
dans le noir, afin qu’aucune lumière
ne puisse perturber le processus.
Le pupillomètre permet de vérifier
plusieurs détails relatifs à la
douleur. Un patient sous anesthésie
générale est incapable de
communiquer. Mais son corps, ses
pupilles en particulier, peuvent
refléter la douleur qu’il ressent.
Grâce à un tel outil, les médecins
pourraient adapter au mieux la dose
nécessaire d’antalgiques. C’est
d’autant plus précieux que nous ne
sommes pas tous sensibles à la
souffrance de la même façon. Par
exemple, une personne âgée a besoin
d’une moindre dose d’antalgiques car
elle ne ressent pas autant la
douleur que les plus jeunes. Réduire
le dosage permet un réveil et une
récupération plus rapide après
l’opération. Mais le pupillomètre
permet aussi bien l’inverse, à
savoir quand le dosage n’est pas
suffisant et que le patient souffre.
Car, on le sait, une anesthésie trop
faible engendre de fortes douleurs
postopératoires qui retardent le
rétablissement.
Développé depuis trois ans par deux
ingénieurs marseillais, l’outil
coûte encore très cher.
Les applications sur des patients
inconscients sont donc nombreuses.
Mais d’autres cibles potentielles
s’esquissent : les nourrissons et
les personnes très âgées, notamment,
mais aussi les personnes ne parlant
pas la langue du pays. Une petite
révolution semble se dessiner dans
le monde de la santé. Mais pour le
moment, le dispositif ne fonctionne
que sur un patient inconscient,
puisque d’autres facteurs comme le
stress ou la lumière perturbent
l’analyse des données en influençant
la dilatation de la pupille.
De l’aluminium présent dans plus de
la moitié des laits pour bébé (5)
Le magazine 60 Millions de
consommateurs s'est penché sur les
laits vendus en France, dans un
article publié ce vendredi sur son
site.
Et selon lui, les laits 1er âge, ont
une teneur moyenne de 153
microgrammes (μg) d’aluminium par
litre. Pour un nourrisson de six
mois qui consomme quatre biberons de
210 ml/jour, cela représente donc
897 μg d’aluminium ingéré par
semaine.
Les résultats ne sont pas meilleurs
pour les laits 2e âge. Avec une
moyenne de 198 μg/l, ce même
nourrisson avalant trois biberons de
210 ml/jour (son alimentation
commençant à être diversifiée),
ingère chaque semaine 874 μg
d’aluminium.
Certes, constate 60 Millions de
consommateurs, aucune de ces teneurs
ne dépasse la dose tolérable
maximale hebdomadaire fixée à 1 mg
par kilo de poids corporel par
l’Agence européenne de sécurité
alimentaire (Efsa). Mais les écarts
sont cependant très importants d’une
marque à l’autre.
En prenant les références les plus
contaminées, le même enfant
ingurgite respectivement 32 % et 30
% de la dose tolérable hebdomadaire
d’aluminium. À l’inverse, les laits
légèrement pollués représentent
«seulement» 4 % de la dose
tolérable.
En revanche, 60 millions de
consommateurs n'a pas détecté
d'aluminium dans les laits de
croissance.
«Faute de connaissances précises sur
l’impact de l’aluminium chez les
tout-petits, il nous apparaît
légitime d’exiger soit une limite
réglementaire dans les laits
infantiles, soit une obligation
d’étiqueter la teneur sur
l’emballage», met en garde le
magazine.
Motilium : l'Agence du médicament
appelle à la prudence (6)
Deux jours après l'appel
retentissant de la revue Prescrire à
retirer de la vente les médicaments
à base de dompéridone, l'agence
française du médicament (ANSM)
publie une mise en garde rappelant
aux professionnels de santé les
précautions à prendre pour limiter
le risque d'arrêt cardiaque.
La prescription de ces médicaments
doit être «la plus courte» et «la
dose la plus faible possible»,
souligne vendredi l'ANSM sur son
site. L'agence recommande également
de «reconsidérer l'utilité de toute
nouvelle prescription» de ces
médicaments. Elle recommande de
«respecter strictement les
indications et de prendre en compte
le risque cardiaque» en particulier
chez certains patients prédisposés
et de prescrire sur la durée «la
plus courte (usuellement 7 jours
maximum)» et à «la dose la plus
faible possible, sans dépasser 30
mg/jour chez l'adulte». «Le risque
peut être plus élevé chez les
patients âgés de plus de 60 ans ou
chez ceux traités par des doses
quotidiennes supérieures à 30 mg»,
ajoute-t-elle.
Ces risques cardiaques sont «rares»,
rappelle-t-elle, mais
«potentiellement sévère». Il s'agit
de risques de troubles du rythme
cardiaque, possiblement mortels,
évoqués dans de précédents documents
de l'ANSM, dans la notice du
médicament et dans des études
internationales.
La mise à jour de l'ANSM survient
alors qu'on attend en mars les
résultats d'une réévaluation des
bénéfices et des risques du
médicament au niveau européen, à la
demande de la Belgique.
Quand les bactéries se mettent à
dessiner des portraits (7)
Si on exploite déjà les propriétés
intrinsèques des bactéries à notre
avantage dans de multiples domaines
Agro-alimentaire, Zachary Copfer,
ancien étudiant de biologie et
ancien travailleur de l’industrie
pharmaceutique, recourt à ces êtres
microscopiques dans un but plus
créatif : l’art.
Grâce à elle, il dépeint des
portraits de célébrités, parmi
lesquelles figurent Albert Einstein
et Charles Darwin, ou des dessins
fantaisistes, comme un vélociraptor
avec des oreilles de lapin.
Pionnier, et resté pour l'heure sans
adeptes, il a appelé son art la
bactériographie.
Pour commencer, il dispose des
bactéries colorées, comme la célèbre
Escherichia coli, au fond d’une
boîte de Petri. Elles occupent tout
l’espace mais leur population n’est
pas suffisamment dense pour qu’on
les aperçoive. Puis, à partir d’une
photographie, il crée une copie par
halftoning, générant une nouvelle
image entièrement composée de
points. Par un processus qu’il veut
garder secret, il conçoit ensuite le
négatif. Il obtient alors une
représentation sur film transparent
avec des régions claires et des
régions sombres, qu’il dépose par
dessus les bactéries précédemment
déposées. Ce dessin fera en réalité
office de pochoir.
Il soumet ensuite la boîte de Pétri
à des radiations durant une heure.
Les bactéries situées dans les zones
claires ne supportent pas le
traitement et meurent. Ne subsistent
que celles protégées derrière les
points sombres. Placées deux jours
dans un incubateur, elles vont
pouvoir se multiplier et se
densifier, à tel point que les
colonies deviennent visibles à l’œil
nu, et forment ainsi l’image
désirée.
L’artiste ne peut s’arrêter là, car
le vivant ne cesse de bouger, et les
espaces vides ne manqueront pas
d’être occupés. Alors, il place son
œuvre d’art durant 48 heures au
réfrigérateur, avant de finalement
tuer toutes les bactéries encore
vivantes par une nouvelle salve de
radiations. Alors il entame le long
processus de conservation, à base
d’acrylique et de résine. Ainsi, ces
œuvres, dignes du Pop Art des années
1960, peuvent garder leur teint et
la finesse de leurs traits, bien des
mois plus tard.
Zitouni Imounachen, docteur en
pharmacie
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