Après plus de 20 heures d’âpres négociations, la plupart des syndicats de pharmaciens de France et l’Assurance maladie ont signé, le jeudi dernier, une nouvelle convention concernant le mode de rémunération du pharmacien.
Cet accord qui découle de la loi HPST⁽¹⁾, est une reconnaissance sans équivoque du métier de pharmacien et de son rôle dans la prise en charge des patients, à l’heure même où l’association de consommateurs UFC-Que choisir fait des mains et des pieds pour que les médicaments sans ordonnance soient vendus dans les grandes surfaces comme n’importe quel autre bien de consommation.
Le nouveau mode de rémunération du pharmacien adopté en France sera composé de 3 parties : pour chaque boîte de médicament dispensée le pharmacien continuera à percevoir 0,53 centimes plus un pourcentage sur son prix de vente et il bénéficiera aussi d’une rémunération sur le suivi de certains patients. Ainsi, les conseils concernant la pilule du lendemain, le suivi des traitements substitutifs chez les toxicomanes et l’encadrement des malades sous anticoagulants par exemple, généreront un revenu supplémentaire pour le pharmacien.

Comme c’est déjà le cas pour les généralistes, les pharmaciens percevront également une prime annuelle plafonnée à 3000 euros s’ils remplissent correctement des objectifs de santé publique ou d’efficacité économique liés directement au budget de la sécurité sociale.
 
La dernière mesure de cette convention permettra d’augmenter la marge des pharmacies sur le gros conditionnement et nécessitera une enveloppe budgétaire de 50 millions d’euros.

La conséquence logique de la mise en application de ce nouveau mode de rémunération est que les pharmaciens français seront, à l’instar de leurs confrères belges, suisses ou canadiens, moins dépendants des prix des médicaments et des volumes vendus.

En pratique, ces mesures ne pourront prendre effet qu’après la mise en place d’un protocole entre le généraliste, le patient et le pharmacien garantissant le respect des prérogatives de chaque professionnel de santé.

L’adoption de ce nouveau mode de rémunération met en avant la volonté de l’administration française de préserver les revenus des professionnels de santé. En contrepartie, ces derniers devront s’impliquer davantage pour améliorer la prise en charge des patients et permettre aux caisses d’Assurance maladie de faire d’importantes économies.
Le cas français, vient aussi nous rappeler le rôle des organismes professionnels qui n’ont d’autres choix que d’unir leurs rangs pour mieux défendre l’intérêt général de toutes les composantes de la profession.

Enfin, on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec la situation des pharmaciens au Maroc. Bien qu’ils perçoivent un revenu bien plus modeste que leurs homologues français, bien que la tendance baissière est entrain d’affecter les prix de la plupart des spécialités pharmaceutiques et bien que l’impact du Ramed fait craindre le pire, l’administration comme la plupart des représentants des organismes professionnels ne semblent pas suffisamment conscients de la gravité de la situation économique que vit la pharmacie d’officine.
Et comme le nouveau ministre de la santé a promis aux pharmaciens lors du dernier salon Officine Expo de tout mettre en œuvre pour redresser la situation de la pharmacie, on ose espérer que ces promesses soient tenues et aboutissent rapidement à des actions concrètes pour sauver la pharmacie d’officine et préserver l’intérêt des patients.

Abderrahim Derraji

Le rapport de la Cour des comptes concernant le centre hospitalier Ibn Sina (CHIS) a été rendu et il est sans équivoque : Les faibles performances du centre hospitalier ne font plus de doute.
En effet, les défaillances au niveau de l’infrastructure sont légion, et la Cour des comptes s’appuie sur une étude menée en 2006, selon laquelle la prévalence des infections nosocomiales serait de l’ordre de 17,8% constituant ainsi une des prévalences les plus élevées dans le monde. Dans les services de réanimation, ce risque monte à 50%. Les locaux de la pharmacie centrale ne sont pas mieux lotis. L’enquête a montré que ces derniers ne sont ni aérés, ni ensoleillés ni climatisés. Le stockage de ces produits dans des conditions pareilles expose à la fois le personnel et les produits aux risques de feu et de détérioration.
Pour leur défense, les responsables du centre hospitalier déclarent avoir entrepris des projets de réaménagement et de réparation des locaux. Ils arguent que la situation n’est pas si affolante que cela. Pour les infections nosocomiales, le risque ne serait que de 9,7% selon une étude du CHIS en 2010, ce qui placerait le centre dans la moyenne des autres pays de la région.
Les performances du centre hospitalier sont tout aussi peu reluisantes. Au niveau de l’activité radiologique, il a été constaté une baisse de l’activité (2006-2009) qui varie selon le type de l’examen entre 5 et 23%. En ce qui concerne la productivité chirurgicale, le CHU ne réalise en moyenne que 17.500 opérations chirurgicales programmées par année, ce qui correspond à moins d’une opération tous les deux jours par chirurgien. Là encore, le directoire du centre estime que se baser sur le nombre d’opérations chirurgicales «programmées» comme indicateur de la situation s’avère incomplet. Le DG explique que ce type d’opération ne correspond qu’à 51% des opérations traitées par le CHU, et affirme qu’un nombre important d’interventions sont réalisées au niveau des urgences, ce qui suppose une relocalisation des ressources humaines et matérielles.
Le rapport de la Cour a décelé de nombreux autres dysfonctionnements. Citons à ce titre les cas flagrants de délivrance de certificats médicaux légaux par les services hospitaliers de garde et le partage des recettes collectées suite aux dites opérations.

Les 8.500 agents de l’OFPPT et leurs familles peuvent actuellement bénéficier d’une prise en charge à 100 % et d’un accès favorisé et de manière simplifiée aux prestations du réseau des 13 polycliniques CNSS à travers tout le territoire. Cela est désormais possible grâce à la convention de tiers payants signée, mardi dernier, entre la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) et la compagnie d’assurance Atlanta. Cette initiative permettra de résoudre bon nombre de problèmes d’ordre sanitaire auxquels fait face le personnel de l’office, notamment dans les régions éloignées.
Abdelouahed Souhail, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, présent lors de la cérémonie de signature de la convention a déclaré : « Je souhaite exprimer ma satisfaction par rapport à cette convention qui relie deux organismes relevant du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, à savoir l’OFPPT et la CNSS, avec la participation du secteur privé, Atlanta assurances. Je souhaite voir ce type de partenariat s’étendre aux autres organismes relevant de ce ministère ».
A l’issue de la cérémonie de signature de la convention, les responsables régionaux de l’OFPPT et les responsables de la couverture médicale ont assisté à une séance de travail avec leurs homologues les médecins directeurs et les responsables de la facturation des polycliniques CNSS, toujours dans le souci d’assurer une meilleure prise en charge de leurs collaborateurs.

Après avoir pris connaissance des résultats d’audits internes, et de certains marchés jugés compromettants, l’ancien chef des services des urgences, n’a pas tardé à mettre en veilleuse plusieurs responsables. C’est ainsi que l’ancien bras droit de l’istiqlalienne Yasmina Baddou et actuel secrétaire générale, a été l’un des premiers à en faire les frais. Il s’est vu privé de la délégation de signature. Ce qui en somme équivaut à une mise à l’écart. De leur cotés, le directeur des équipements et de la maintenance, ainsi que le chef de la division de l’approvisionnement ont été également relevés de leurs fonctions. Certains sanctionnés attribuent ces décisions à des guéguerres politiciennes.
Pour rappel, entre autres marchés compromettants, figure en particulier celui des vaccins pour un montant de 10 millions de DH.

Une étude chinoise publiée dans le journal BMC Medicine vient de montrer comment l'entraînement cognitif, comme la pratique du puzzle, les activités artisanales ou les techniques de stimulation de la mémoire, sont capables d'améliorer les capacités de raisonnement, de mémorisation et de langage d'adultes âgés et en bonne santé physique et mentale.
Les personnes qui ont participé à l'essai avaient entre 65 et 75 ans et disposaient d'une vue, d'une ouïe et d'une aptitude à communiquer suffisantes pour réaliser toutes les activités proposées. Les séances d'entraînement se sont déroulées deux fois par semaine, pendant 12 semaines et les sujets étaient fournis avec des activités à faire à la maison. La «formation» multi-approche incluait des exercices de mémoire, de raisonnement, de solution de problème, des lectures de cartes, des travaux manuels, une éducation à la santé associée à des exercices centrés uniquement sur le raisonnement. Les effets d'un entraînement intensif, réalisé six mois plus tard, ont également été testés.
Cette étude a montré que les personnes qui ont reçu les deux niveaux de «formation» ont amélioré leur capacité mentale par rapport au groupe temoin, mais l'entraînement multi-approche a eu plus d'effets à long terme.
En conclusion, un entraînement cognitif basé sur un large spectre d'activités peut prévenir le déclin mental parmi les sujets âgés en pleine possession de leurs moyens et peut les aider à vivre plus longtemps de manière indépendante.

Une nouvelle prouesse vient d’être réalisée par des chirurgiens américains du Centre médical de l'Université du Maryland. Le 19 et 20 mars derniers, ils ont pratiqué la greffe du visage la plus étendue jamais réalisée à ce jour sur un patient âgé de 37 ans. A 22 ans, le jeune homme a été victime d'un accident d'arme à feu qui l'a laissé totalement défiguré et a réduit fortement l'usage de sa bouche malgré des opérations de reconstruction.
A la différence des greffes de visage antérieures, ce n'est pas seulement le visage qui lui a été greffé mais aussi les deux mâchoires, les dents et la langue. "La greffe comprend tous les tissus mous du visage de la limite du cuir chevelu au cou y compris les muscles sous-jacents qui permettent les expressions faciales ainsi que les nerfs sensoriels et moteurs", a ainsi précisé le patron de l'équipe chirurgicale, le Dr Eduardo Rodriguez. Au total, il a fallu pas moins de 36 heures pour greffer tous les tissus qui provenaient d'un donneur décédé.
Six jours après l'opération, le patient était capable de bouger sa langue, d'ouvrir et de fermer ses yeux. Selon les médecins, il récupèrerait même bien plus vite qu'ils ne l'avaient supposé. "Il est aujourd'hui capable de se regarder dans le miroir en se rasant et en se lavant les dents, ce à quoi nous ne nous étions jamais attendu", a ajouté le Dr Rodriguez lors d'une conférence de presse.

Lors d'une présentation, la Société américaine de chimie a affirmé que les pop-corn contiennent plus de substances antioxydantes, en particulier des polyphénols, que les fruits et légumes. Ces polyphénols auraient des effets bénéfiques contre les maladies cardio-vasculaires, les cancers et même l'obésité.
Ainsi, Joe Vinson (université de Scranton, Pennsylvanie), pionnier dans l'évaluation des nutriments bons pour la santé, affirmait lors de cette réunion que les polyphénols étaient bien plus concentrés dans les pop-corn qui ne contiennent pas plus de 4 % d'eau que dans les fruits et légumes où ils sont littéralement noyés, dilués, dans 90 % d'eau. Les chercheurs ont même découvert que la partie la plus dure du pop-corn, sa coque, serait celle qui délivrerait le plus de ces fameux polyphénols.
Le seul bémol émis par cet expert tient à la manière de préparer ces grains de maïs. Certains les cuisinent en effet avec du beurre, du sel, du sucre, du caramel parfois à fortes doses, ce qui améliore les qualités gustatives, mais détruit tous les bienfaits sanitaires que l'on était en droit d'attendre.

Zitouni Imounachen
 

Sources:
(1) leconomiste.com;
(2) lematin.ma;
(3) leconomiste.com;
(4) sante.lefigaro.fr;
(5) maxisciences.com; 
(6) sante.lefigaro.fr; 

Épidémiologie de
la dysfonction érectile

 JE. El Ammari*, Y. Tahiri**, Y. Ahallal**, O. Riyach**, S. Mellas*, MF. Tazi*,
A. Khallouk*, MJ. El Fassi***, MyH. Farih****
*Professeur assistant, **Résident, ***Professeur, ****Professeur et Chef de service. Service d’Urologie. CHU Hassan II. Fès.

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Industrie Pharmaceutique

Le laboratoire Pierre Fabre et son partenaire américain, Forest Laboratories, viennent d'obtenir des résultats préliminaires positifs dans une étude de phase III, destinée à prouver l’efficacité de leur produit contre placebo dans le traitement des troubles dépressifs majeurs.
Cette molécule avait déjà enregistré un revers en janvier 2009, avec l'échec de la première étude de phase III qui n'avait pas abouti à des résultats statistiquement significatifs. Depuis, un deuxième essai de phase III avait été concluant, et celui-ci lui apporte une confirmation. Les résultats d'une troisième phase III sont attendus pour le printemps 2012, mais Forest Laboratories envisage d'ores et déjà de déposer une demande d'enregistrement auprès de la FDA d'ici à la fin de l'année.
Si la molécule obtient son autorisation de mise sur le marché, elle pourrait générer quelque 500 millions de dollars de ventes en 2020, avec une protection contre la concurrence des génériques jusqu'en 2023.

Dans une interview réservée au quotidien 20 minutes, le professeur Gilles Pialoux, chef de service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon et vice-président de la Société française de lutte contre le sida (SFLS), a déclaré que la trithérapie d'urgence s’adresse à toute personne ayant été exposée à un risque, réel ou craint, de contamination par le VIH, en raison d'un rapport sexuel non protégé, d'un viol, d'un accident de préservatif, d'une piqûre accidentelle ou d'un échange de seringues. Ce traitement post-exposition (TPE) permet de réduire considérablement le risque de contamination au VIH.
Il a ajouté que plusieurs enquêtes ont montré que seulement un quart des Français connaissaient ce traitement. Le défaut d'information sur le sujet est donc massif, car il n'y a jamais eu de campagne de prévention axée sur le TPE.
Le Pr Pialoux a aussi rappelé que la trithérapie d’urgence est disponible dans les centres hospitaliers, les centres de dépistage anonymes du VIH et les urgences des hôpitaux. Ce traitement est administré dans les 48 heures maximum suivant la situation à risque et doit être pris pendant quatre semaines. Il consiste généralement en deux prises par jour de cinq comprimés. Le patient est suivi à 48 heures puis à J + 10 pour apprécier sa tolérance du traitement et vérifier sa sérologie. Il ne ressort pas du centre avec une ordonnance, mais avec le traitement, qui est totalement pris en charge par la Sécurité sociale.
L’efficacité de ce traitement semble quasi totale. Mais il est impératif de suivre le traitement en continu sur un mois pour s'assurer de son efficacité.

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Mise à jour de mars 2012

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