PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°418 04 décembre 2017
28110 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
Des biosimilaires pour améliorer l’accès aux soins

Abderrahim DERRAJI

Lors d’un point de presse qui s’est tenu le jeudi dernier dans la zone industrielle de Bouskoura, les laboratoires Sothema ont présenté aux journalistes deux biosimilaires dont ils viennent d’acquérir l’Autorisation de mise sur le marché (AMM).


Il s’agit de deux anticorps monoclonaux : le rituximab et le bevacizumab. Le premier est indiqué dans la prise en charge de certains lymphomes ainsi que des formes sévères de certaines affections auto-immunes. Quant au deuxième, il est utilisé dans traitement de nombreux types de cancers notamment chez les patients adultes atteints de cancer colorectal métastatique et chez des patients adultes atteints de cancer du sein métastatique.

La commercialisation de ces deux biosimilaires, qui constituent une première en oncologie au Maroc, est le fruit d’une convention de partenariat que Sothéma a conclu, en 2016, avec le groupe russe Biocad. 

Le prix public de vente (PPV) de ces biosimilaires, qui sera prochainement publié au Bulletin officiel, devrait être, si l’on se réfère au décret de fixation des prix des médicaments, au moins 30% moins cher que le prix de leurs princeps respectifs.

Cette réduction de prix va permettre aux caisses d’assurances maladies de réaliser des économies non négligeables qui pourraient être déployées pour prendre en charge davantage de patients. Et une fois disponibles sur le marché, ces thérapies ciblées viendront étoffer l’offre de soins en oncologie disponible au Maroc.

D’ailleurs, les laboratoires Pfizer-Maroc viennent de mettre sur le marché marocain trois nouvelles thérapies ciblées. Il s’agit du palbociblib qui est indiqué dans la prise en charge du cancer du sein métastatique ER+/HER2- 1, du crizotinib qui est recommandé dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules ALK positive2 et de l’axitinib spécialité pharmaceutique préconisée dans le traitement du cancer du rein métastatique, en deuxième ligne.

Bien évidemment, les professionnels de santé, et particulièrement les oncologues, ne peuvent que se réjouir de la mise sur le marché marocain de toutes ces thérapies. Malheureusement, qu’elles soient biosimilaires ou non ces molécules excluent, presque de facto, tout patient ne disposant pas d’une couverture médicale. D’où la nécessité d’accélérer le processus de généralisation de la couverture médicale au Maroc dont le taux reste inférieur à celui des pays voisins.

La seule note d’espoir, et non des moindres, réside dans les progrès exemplaires réalisés par le Maroc en matière de prise en charge des patients cancéreux. Il est fort à parier que l’inaccessibilité à ces thérapies finira par céder face aux efforts entrepris de toutes parts, et particulièrement par la Fondation Lalla Salma.

Revue de presse
Un surrisque de cas de dengue sévère chez les patients après la vaccination ! Un surrisque de cas de dengue sévère chez les patients après la vaccination !

Les autorités sanitaires des Philippines viennent de suspendre, vendredi dernier, la campagne de vaccination massive par Dengvaxia, vaccin produit pas le laboratoire Sanofi et qui peut, dans certains cas, aggraver la maladie.

Ce risque,qui a été mis en évidence par une nouvelle étude menée par le laboratoire Sanofi, avait déjà été souligné dès juillet 2016 par des experts français réunis au sein du Haut Conseil à la santé publique (HSCP).

Ce pays a été le premier à utiliser ce vaccin à grande échelle pour protéger sa population contre les 4 souches de ce virus potentiellement mortel. Quelque 500.000 enfants ont déjà bénéficié de ce vaccin à travers le pays.

Le laboratoire Sanofi a été forcé de faire machine arrière. En effet, une analyse à long terme révèle l’existence d'«écarts de performance» entre les personnes déjà infectées par le virus et celles qui ne l’ont jamais contracté. Dengvaxia protège les premières contre la dengue et les manifestations sévères qu’elle peut provoquer. Par contre, chez les personnes vaccinées et n’ayant aucun antécédent de la dengue on constate «davantage de cas sévères de dengue» lorsqu’elles sont exposées au virus.

Le laboratoire Sanofi va demander aux agences règlementaires du Mexique, du Brésil et du Salvador, pays où ce vaccin est autorisé de mettre à jour les notices. Ces dernières vont comporter la mention «n’est pas recommandée aux personnes n’ayant aucun antécédent d’infection par le virus de la dengue».
Source : lefigaro.fr

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Pour le président de Merck France, les associations de patients essayent de faire du buzz médiatique Pour le président de Merck France, les associations de patients essayent de faire du buzz médiatique

Pendant qu’une manifestation se déroule devant l'usine Pathéon à Bourgoin-Jallieu (Isère), unité qui produit l'ancienne formule du Lévothyrox®, Thierry Hulot, président de Merck France, a déclaré dans une interview qu’il a accordée à France Info :

"Je suis pharmacien, je me lève tous les matins pour aider les patients. Si j'avais la moindre suspicion sur un risque vital, nous aurions fait totalement autre chose. On entend beaucoup de personnalités diverses : des associations de patients, de groupe de citoyens essayer de faire le buzz médiatique en disant des contrevérités. Cela a un effet anxiogène sur les trois millions de patients qui ont une pathologie. J'aimerais que l'on reste factuel."

Il a également déclaré qu’il contestait la décision du juge des référés de Toulouse qui a ordonné à son laboratoire de "fournir sans délai l'ancienne formule à 25 patients de Haute-Garonne".

Il estime, par ailleurs, que la nouvelle formule du Levothyrox® "correspond très bien à la très grande majorité des trois millions de patients traités. Il y a un véritable choix d'alternative thérapeutique."

En ce qui concerne les effets indésirables déclarés, Thierry Hulot a déclaré que l’imputabilité n’est pas prouvée. Les évènements notifiés ont un "lien avec les déséquilibres de leur pathologie".

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Une éclosion de streptocoque provoque dix décès à Toronto  Une éclosion de streptocoque provoque dix décès à Toronto

La Santé publique de Toronto fait état de dix décès dus au streptocoque dans la Ville Reine cette année. Elle a également indiqué que 115 cas d’infections par une forme invasive ou agressive de la bactérie ont été déclarés depuis janvier 2017 avec un décès à Seaton House, l’un des plus grands foyers pour sans-abri à Toronto.

La plupart des personnes infectées par cette bactérie ont généralement un mal de gorge associé à un état fébrile. Des cas d’infections graves peuvent survenir et provoquer un syndrome de choc toxique ou une fasciite nécrosante (la maladie "mangeuse de chair").

D’après le Dr Finklestein, du Bureau de santé publique de Toronto, la proportion de décès en 2017, qui est de 11,5%, est comparable à la moyenne des cinq dernières années, qui est de 13%.

Selon l’Agence de la santé publique du Canada, le streptocoque peut se répandre rapidement, dans ses formes les plus virulentes. La contamination s’effectue à travers des blessures ouvertes ou par des injections de drogues par voie intraveineuse.

Le ministre de la Santé et des soins de longue durée de l’Ontario, Eric Hoskins, a déclaré jeudi dernier à la presse que la province et les réseaux de santé locaux ainsi que les foyers conjuguent leurs efforts pour maîtriser la propagation de cette infection.

"[Les personnes qui vivent dans des foyers] méritent, comme tout le monde, la meilleure qualité de soins. Mais ils sont souvent un groupe particulièrement à risque, alors nous travaillons avec eux pour éliminer ce risque", a-t-il dit.

Le Dr Finkelstein a formulé les recommandations suivantes :
- Laver ses mains régulièrement et maintenir une bonne hygiène.
- Couvrir les blessures et les soigner correctement.
- Tousser et éternuer dans des mouchoirs.
- Demander une aide médicale immédiate s’il y a des rougeurs ou des enflures.
- Éviter de partager les accessoires facilitant la consommation de drogues
Source : Radiocanada

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Trois ans de prison pour une maman ayant utilisé des remèdes inappropriés pour soigner son fils Trois ans de prison pour une maman ayant utilisé des remèdes inappropriés pour soigner son fils

Une mère canadienne vient d’être condamnée pour avoir essayé de traiter une infection streptococcique de la gorge dont souffrait son fils de sept ans.

Selon la revue "The british medical journal", Tamara Lovett a administré à son fils une tisane de pissenlit et de l’huile d’origan. Elle a ensuite eu recours à des compresses chaudes d’huile d’olive, d’ail, des tampons d’ouate, d’huile d’arbre à thé et d’un cataplasme de pomme de terre pour venir à bout d’une otalgie suppurative.

Hospitalisé, la situation de l’enfant s’est compliquée par une méningite, une pneumonie et une septicémie qui a provoqué la mort du petit.

"Je ne me suis jamais imaginé être dans l’incapacité de traiter ce qu’il avait. Je m’attendais seulement à ce qu’il aille mieux. J’ai échoué du fait de mon ignorance ", a déclaré au tribunal Mme Lovett avant d’ajouter : "Je ne me le pardonnerai jamais. J’espère que d’autres personnes pourront apprendre de mon ignorance."
Source : Univadis

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