Selon une étude publiée dans la revue médicale «The New England Journal of Medicine», le «Dupilumab», un nouveau traitement administré pour une période de 4 mois, a permis de réduire de plus de 90% les lésions de la peau chez des patients souffrant d’eczéma ou dermatite atopique sévère. Ce traitement a été efficace chez un tiers des patients et dans plus de la moitié des cas en réduisant de 75% la gravité des symptômes de cette pathologie.

Cet anticorps n’a été injecté que deux fois par mois et aucun effet indésirable notable n’a été observé chez les patients traités.

Les médicaments souvent prescrits pour les maladies atopiques telles que l’eczéma, l’asthme ou la sinusite chronique restent les corticoïdes et dans certains cas les immunosuppresseurs. Ces traitements permettent de calmer l’inflammation spontanée des muqueuses. Malheureusement, leur efficacité n’est pas toujours au rendez-vous et ils peuvent, s’ils sont pris durant une longue période, présenter de sérieux effets indésirables.

En ce qui concerne son mode d’action, le Dupilumab, anticorps développé par la biotech américaine Regeneron, favorise la réduction de l’emballement du système immunitaire à l’origine de l’inflammation. Il se fixe sur le récepteur des interleukines 4 et 13 qui sont très actives dans ces pathologies.

Les premiers essais ont été menés dès 2013 avec le renfort du laboratoire pharmaceutique Sanofi sur des patients atteints d’eczéma ou d’asthme sévère. Ces essais ont montré une forte réduction des symptômes chez la plupart des patients, même en l’absence des traitements habituels.

La commercialisation prochaine de cet anticorps vient confirmer l’efficacité des biothérapies ciblées dans le traitement des troubles du système immunitaire. Ces biothérapies se sont également montrées particulièrement efficaces contre le psoriasis et la polyarthrite rhumatoïde
Source : Figaro santé

Selon une étude menée par l’Université de technologie de Chalmers à Göteborg, la réalité virtuelle et les jeux vidéo pourraient soulager les douleurs des patients amputés.

Ceci a été rendu possible grâce à la réactivation de certaines zones du cerveau responsables des mouvements.

Les douleurs d’un membre fantôme surviennent chez un tiers des patients amputés et affectent souvent la qualité de leur vie. À la suite d’une amputation, le cerveau est trompé. Il attend un message d’un membre qui n’existe plus. L’absence de signal va donc entraîner un dysfonctionnement du système au niveau du cerveau ce qui amène à une douleur chronique. Le but de l’étude menée est de tromper une deuxième fois le cerveau pour lui faire croire que le membre est encore là, et ainsi atténuer la douleur.

L’étude a été menée chez 14 patients amputés d’un membre supérieur. Ces derniers ont bénéficié de douze séances étalées sur un an. Pendant ces séances, ils ont effectué plusieurs mouvements devant un écran d’ordinateur.

Des électrodes ont été placées sur leur peau au niveau du moignon. Et à l’écran, apparaissait alors un bras virtuel qui suivait les mouvements effectués par le patient.

Avec ce bras virtuel, les malades ont effectué divers exercices de motricité : mouvements imposés, conduite d’une voiture…

Ces séances ont permis de réduire les douleurs de 32%, leur fréquence de 61% pendant le sommeil et de 43% durant la période d’éveil. Ces améliorations ont persisté six mois après l’arrêt des séances et sur les quatre patients qui prenaient des antalgiques, deux avaient nettement réduit les doses.
Source : Figaro Santé

Selon Jim Horne, neuroscientifique spécialisé dans le sommeil, les médecins en formation assurant des gardes de nuit devraient être autorisés à faire régulièrement de courtes siestes.

Dans une déclaration qu’il a faite à la revue "BMJ Careers" , il a affirmé que cette mesure serait plus sûre pour tous les acteurs concernés. La sieste permet au médecin de travailler de manière plus sûre, d’améliorer la sécurité des patients et de réduire les accidents tout en rendant les médecins plus heureux, car ils ont le sentiment que l’établissement se soucie davantage d’eux.

Toujours selon Jim Horne, le fait de continuer à travailler quand on manque de sommeil par sens du devoir est une attitude très louable, mais qui doit être déconseillée. Une personne qui se retrouve dans cette situation doit être encouragée à demander de l’aide.

D’après une récente étude, les scores cognitifs globaux, l’attention, la vitesse de traitement des informations et les compétences motrices des médecins en formation étaient nettement moins bons à l’issue d’un service de garde que lorsqu’ils étaient reposés. Les médecins ont également mis plus de temps pour répondre à des questions portant sur la prise de décisions cliniques à l’issue de leur service de garde et ont obtenu des scores plus faibles que lorsqu’ils étaient reposés.
Source : Univadis